La Jeunesse CEDEAO-Guinée, une des structures de la société civile guinéenne a fait une déclaration sur le thème “problématique des violences en Guinée” ce lundi 19 novembre et particulièrement celles survenues à Banankoro la semaine dernière.
Dans cette déclaration à son siège à Gbessia dans la Commune de Matoto, la Jeunesse CEDEAO, à l’instar des autres structures de la société civile guinéenne, a condamné les violences sociopolitiques en cours dans le pays.
En commençant par l’assassinat de deux jeunes et un policier à Wanindara en terminant par les violences à Banankoro dans Kérouané, la jeunesse CEDEAO a dénoncé le «laxisme et l’inaction» de l’Etat face aux auteurs et commanditaires de cette «barbarie» qui vaquent librement à leurs occupations.
Pour cette structure, aucune conscience humaine ne saurait comprendre ou accepter cet état de fait dans un pays qui se veut être un Etat de droit.
Cas spécifique Banankoro
Dans les violences survenues dans cette localité la semaine dernière, c’est la société GUITER qui a payé les frais. Ses installations et ses engins ont tous été incendiés par des jeunes en colère.
«Considérant que la sécurité des populations et leurs biens en tout lieu et toute circonstance constituent l’un des rôles régaliens de l’Etat; sachant que les incendies volontaires sont des crimes prévus et punis par le code pénal guinéen; convaincu que rien ne peut justifier cette atrocité comme si nous vivons dans un Etat de non droit (…)», ces acteurs de la société civile exigent de l’Etat, l’ouverture “immédiate” d’une enquête afin d’arrêter et juger les acteurs et commanditaires de ce vandalisme.
Ils disent être au regret du silence “coupable” de l’Etat et l’inaction de ses services concernés, notamment les ministères de la Sécurité et de la protection civile, de l’administration du territoire et de la décentralisation et de la Justice.
La Jeunesse CEDEAO a plaidé en fin pour le renforcement de la sécurité des investisseurs en général et ceux nationaux en particulier qui méritent, selon eux, des accompagnement et protection pour l’émergence économique du pays.
L’implication des notabilités et leaders religieux est aussi nécessaire, d’après cette structure de la société civile. Ce, en menant des sensibilisations et d’éducation pour éviter ces genres de dérives qui ternissent l’image de notre pays, a mentionné Dorah Aboubacar Koita, président national de la Jeunesse CEDEAO-Guinée.