Les étudiants guinéens au Maroc manifestent depuis hier lundi 16 juillet 2018 pour demander l’augmentation de leurs bourses de 50 à 300 dollars par mois et le respect du délai de paiement.
Ses étudiants accusent l’ambassadeur de la Guinée au Maroc d’avoir ordonné des policiers à user de toutes les forces pour les faire partir de l’ambassade où ils sont venus manifester. Des cas de blessure et de pertes d’appareils ont été signalés.
Depuis hier Lundi, les boursiers de l’État guinéen qui étudient au Maroc ont décidé de se faire entendre auprès de l’ambassadeur de la Guinéé au Maroc pour demander l’augmentation de leurs bourses d’entretien. Yamoussa Soumah, le président du Conseil Consultatif de l’Association des stagiaires, étudiants et élèves guinéens au Maroc que nous avons joint, est revenu sur les raisons de leurs manifestations: “nous nous en sortons pas avec ce qu’ils nous donnent. Nous souffrons ici. Nous revendiquons une augmentation de nos bourses de 50 à 300 dollars par mois, le respect du délai de payement, la bancarisation des bourses pour éviter des cas d’omission et l’orientation des étudiants dans les filières qu’ils ont choisies…”
Dans la journée du lundi, cet étudiant dit avoir été brutalisé avec ses camarades par les policiers sur ordre de l’ambassadeur: “nous avons passé la journée devant l’ambassade hier et nous ne sommes rentrés dans la cour de l’ambassade que vers 17 h. Et l’ambassadeur a donné l’ordre aux policiers d’user de toutes forces pour nous faire sortir de l’ambassade. Ils nous ont brutalisé. Nous avons perdu des téléphones, des PC et certains de nos amis ont été blessés…”
Ce Mardi Matin, les étudiants ont poursuivi leur manifestation devant la cour de l’ambassade de la Guinée au Maroc. Quelques minutes après, ils ont été dispersés par des policiers. Yamoussa Soumah parle d’un cas de blessure grave: ” ce matin encore nous sommes là. Nous venons d’être tabassés par les policiers. Un de nos amis a été gravement blessé. Il est parti à l’hôpital...”
Yamoussa Soumah fait savoir qu’ils vont se retrouver et décider de la suite de leurs revendications. En attendant nous tentons de joindre l’ambassadeur de la Guinée au Maroc pour recueillir sa version des faits.