Ce grand forum qui a été lancé ce mercredi 20 juin regroupe les membres du gouvernement, les Institutions républicaines et internationales, la société civile et les partis politiques. Pendant 72 heures, les panélistes échangeront sur la finalisation du processus de consultation des Etats généraux des droits de l’Homme en Guinée.
L’initiative est du ministère de l’unité nationale et de la citoyenneté. Et sur financement de l’Union européenne.
Les violations des droits humains sont devenues une routine en Guinée. A chaque fois, c’est des cas d’exactions, d’exécutions extrajudiciaires et arbitraires que le département de Khalifa Gassama Diaby enregistre. Ces cas proviennent tantôt des forces de sécurité ou même entre les citoyens eux-mêmes.
Ce qui est une préoccupation pour l’opinion nationale et internationale.
Elisabeth Péri, représentante de l’Union européenne en Guinée a souligné dans son discours que “les guinéens ont besoin des forces de sécurité bien formées et équipées, travaillant dans des conditions optimales pour garantir la sécurité.” C’est pourquoi l’UE n’a pas hésiter d’apporter sa contribution à la réforme du secteur de sécurité engagée par Alpha Conde dès son arrivée au pouvoir.
Avant l’intervention des officiels, une projection d’un micro-trottoir a été faite. Vidéo dans laquelle certains citoyens ont montré leurs ras-le-bol concernant les violations des droits humains. A travers la corruption, les tortures, les tueries et autres.
Le messages parait bien noté par Gassama Diaby qui dans son discours a affirmé: “La promotion et la protection des droits de l’Homme ne peuvent s’inscrire sans une démarche globale de renforcement de l’accès à l’éducation, et l’accès à la circulation de l’information. Les citoyens bien éduqués et bien informés de capacité sont des citoyens qui ont la capacité de défendre leurs droits. Garantir les droits civiles et politiques. S’agissant de ces droits, l’Etat a mis en place ces dernières années plusieurs Institutions prévues par notre constitution: l’lNIDH, la Haute Autorité de la Communication,la Cour constitutionnelle, la cour des comptes, la Commission de réflexion et de réconciliation”.
Ainsi, souligne-t-il, “nous avons connu l’élection présidentielle. La liberté de culte est garantie. L’Opposition organise régulièrement des grandes manifestions. Les libertés de commerce et d’entreprendre sont globalement respectées, les grandes réformes de la justice et de la sécurité sont lancées(…). Mais dans le même temps, les violations de ces droits civils et politiques se poursuivent. Des exécutions arbitraires, extrajudiciaires, sommaires, commis par le passé ont été citées lors de ces différentes consultations préfectorales des Etats généraux en 1995, 2015 et en 2016, démontrant la vivacité des citoyens”.
Aux regards de certains, la Guinée n’a pas besoin de réconciliation puisque le pays n’a pas connu de conflits.
“Mais hélas! Notre pays a besoin de réconciliation. Je crois qu’on a pas besoin des lunettes pour savoir qu’en Guinée, nous sommes dans un malaise national”, répond le ministre Gassama Diaby, du département de la citoyenneté et de la paix.