La quatrième séance de pourparlers entre le syndicat des enseignants et le gouvernement s’est clôturée ce mardi 22 mai 2018, dans une atmosphère plutôt morose au ministère de l’emploi. Les négociateurs du SLECG qui s’attendaient à une évolution du dialogue sont sortis bredouilles de la salle.
Ils envisagent ainsi recourir à un appel à la grève dès ce 26 mai.
“Les lignes n’ont pas bougé, le gouvernement camp sur sa position selon laquelle ce n’est pas possible de donner les 8 millions, de notre côté nous avons exigé ce montant du fait que les services de recettes fonctionnent à plein temps. Aucune proposition ne nous a été faite par la partie gouvernementale pour dire qu’on parle de concessions ou non!” a lâché sèchement le secrétaire général adjoint du SLECG, Oumar Tounkara à la place du général Aboubacar Soumah qui a préféré ne pas s’exprimer sur la question.
Pour le numéro 2 du SLECG, ” Qui dit négociation dite, compromis mais malheureusement le gouvernement ne nous fait aucune proposition“.
Ainsi, les représentants des enseignants, qui en réalité après deux semaines et demie de tractations non pas obtenues mêmes la satisfaction des préalables ( rémutation des syndicalistes de Kindia arbitrairement mutés), réfléchissent sur le déclenchement d’une grève (leur ultime moyen de récour). Cela, M. Oumar Tounkara l’explique par le fait que ” nous sommes obligés de faire un compte rendu à nos mandataires, et c’est ce que la loi prévoit en cas de non-satisfaction. Donc nous demandons à tous les enseignants d’être prêt à partir du 26 mai, si nos revendications ne sont pas satisfaites nous allons nous retrouver et prendre la décision qu’il faut”.
Quant au seul médiateur de ces négociations, l’inspecteur général du travail, Dr Alya Camara a “demandé aux deux parties de réfléchir sur leurs positions demain afin de trouver une solution le jeudi, pour faire face à cette situation qui reste figée”.
L’issue de ces pourparlers sera connu dès ce jeudi 24 mai, date de la prochaine rencontre entre les deux parties et avant-dernier jour des négociations.