Le juriste Mohamed Camara s’est exprimé ce lundi 09 avril 2018 sur les crises au niveau de l’institution nationale indépendante des droits humains (INIDH) et de la cour constitutionnelle. Il soutient qu’il y a eu vice de procédure pour le renouvellement du bureau de l’INIDH.
L’élection de Alya Kaba à la tête de l’INIDH a été vigoureusement contestée par le président sortant Mamady Kaba et plusieurs autres commissaires de cette institution.
nterrogé par Lynx Fm, Mohamed Camara juriste et professeur de droit dans les universités soutient que l’article 08 de la loi du 14 juillet 2011 n’a pas été respecté dans le renouvellement de la présidence de l’INIDH: ” Étant donné que les textes de lois n’ont pas été respectés pour ce renouvellement, l’élection est illégale en application des articles 8 et 31 de cette loi…”
Il s’est aussi prononcé sur la crise qui mine la cour constitutionnelle. Cette crise pourrait bloquer des travaux de certaines institutions, a expliqué Mohamed Camara: “la crise au niveau de la cour constitutionnelle peut empêcher par exemple que des ratifications n’aboutissent pas, parce qu’il faut quand même un arrêt de conformité de la cour constitutionnelle qui doit siéger en formation collégiale de manière à permettre le président de la république de prendre un décret promulguant la loi de ratification et ratifiant ainsi les différentes conventions…”
L’élite doit éviter de tordre le cou au droit pour simplement arriver aux postes de responsabilité parce que cela déconstruit les acquis de la démocratie et créé ainsi une rupture de confiance entre les citoyens et les institutions, conseille Mohamed Camara.
Le pays a besoin d’avoir des institutions solides qui inspirent confiance au niveau des citoyens à la base, gage d’une construction d’un État de droit, a-t-il renchéri.