Les structures sanitaires publiques souffrent d’un manque criard d’équipements. C’est le cas du centre de santé de Matoto, situé en face du grand marché du même nom. A l’extérieur, on est frappé par la beauté du bâtiment, mais à l’intérieur, il manque de tout : groupe électrogène, labo, lits, etc.
Situé en face du grand marché de Matoto, ce centre de santé souffre d’un véritable manque d’équipements nécessaires pour apporter des soins intenses aux patients.
Vu sa position géographique et son accessibilité aisée, le centre de santé de Matoto est beaucoup convoité par de nombreux citoyens. Environ 75% des femmes en état de famille s’y rendent pour des vaccinations et autres soins.
Malgré cette affluence, cette structure sanitaire n’est pas bien équipée. Pour s’en rendre compte, il suffit juste de faire une visite dans certaines salles où des lits sont insuffisants, les patients se relayent sur des bancs et d’autres sont même installés au sol, faute de places.
Et que dire du laboratoire d’analyse qui existe ? Il ne dispose qu’un seul microscope archaïque. Depuis plusieurs années cet appareil est utilisé par près de dix laborantins.
“Nous manquons également de frigorifique pour garder des réactifs. Il fait chaud à l’intérieur. L’électricité n’existe que par nom. Il n’y a pas de groupe électrogène. Quand il y a coupure de courant, on est obligés d’attendre son retour“, confie une dame en service dans ce labo.
Auparavant, c’est la Pharmacie centrale de Guinée (PCG) qui ravitaillait ce centre en médicaments, mais cela est désormais un lointain souvenir. “Nous nous débrouillons avec nos maigres moyens“, fait savoir le Dr Magassouba, pharmacien et chef adjoint du centre.
Pourtant, ce centre de par son bâtiment, attire le visiteur. Mais ceci n’est qu’un tape-à-l’œil, ajoute notre interlocuteur. Puisque, c’est à travers les équipements qu’on soigne les malades.
«La rénovation n’a été effectuée qu’au niveau du bâtiment, y compris la toiture mais pas au niveau des équipements», regrette le Dr Magassouba.
La commune de Matoto est considérée comme l’une des communes les plus salles à Conakry. Avec un taux de fréquence des patients qui pourrait avoisiner les 90% par jour dans ce centre mal équipé, il est à se demander comment les travailleurs pourraient s’occuper des malades pour des soins intenses pendant la saison pluvieuse. Car saletés et pluies augmentent la fréquence des maladies, hydriques notamment.