Déterminé à jamais à affronter le pouvoir le pouvoir d’Alpha Condé pour, dit-il, dénoncer la mascarade électorale du 04 février denier, le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, est revenu ce samedi 24 mars au cours de l’assemblée générale de son parti, sur la manifestation avortée de l’opposition sur l’autoroute Fidel Castro. L’ancien Premier ministre parle de violation, et invite la société civile à s’impliquer davantage afin de décrisper la situation politique que traverse le pays depuis l’élection du 04 mars.
«Les autorités ont décidé de violer nos droits et dire qu’on ne pouvait pas marcher sans aucun motif valable. La décision des autorités doit être motivée pour qu’elle soit valable, celle-là n’était pas motivée parce que les motifs invoqués n’étaient pas pertinents dans la mesure où il y a quelques mois les mêmes réalités prévalaient ça n’a pas empêché de mener la marche dans des conditions satisfaisantes», a-t-il indiqué.
«Société civile, religieux, diplomates, médiateurs, ils n’ont qu’à dire à Alpha Condé d’arrêter de tuer les citoyens guinéens et d’accorder l’impunité totale à ceux qui sont complices. Ils n’ont qu’à dire à Alpha Condé d’arrêter de voler le suffrage de ses concurrents lors des élections pour se proclamer injustement, illégalement vainqueur des élections. Ils n’ont qu’à dire à Alpha de respecter les accords politiques et les lois de la République. Voilà les clés de la paix», plaide le président de l’Ufdg.
S’agissant du mandat de dépôt émis le vendredi 23 mars contre le militant de l’Ufdg Ibrahima Sory Camara, le leader du principal parti de l’opposition dénonce le caractère “partial” de la justice guinéenne: «Aujourd’hui quelqu’un parle, il dénonce le complot qui visait à incendier le marché de Madina on l’arrête. Lorsqu’il s’agit d’Alpha Condé on dit il faut l’arrêter pour outrage au président de la République. Cette justice à deux vitesses, on n’en a marre. Notre justice est un fléau qui est contre la démocratie pour le respect des droits humains.»
Au sortir d’une plénière ce vendredi 23 mars 2018, l’opposition républicaine envisage de poursuivre les séries de manifestations ce lundi 26 mars.