Le collectif d’avocats de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, a présenté le rapport des recours déposés à la justice par le parti, ce mercredi 21 février 2018, à la maison de la presse de Coléah. Dans ce rapport, les avocats dénoncent le rejet de 86 requêtes du parti sur les 89 déposées.
Sur les 89 requêtes, seulement à Fria, Mamou et Macenta que l’UFDG a eu gain de cause.
Tout au long de l’exposé de ce rapport, le collectif d’avocats composé de Me Yomba Kourouma, Me Aboubacar Sylla, Me Alceny Aissata Diallo et Me Salifou Béavogui, s’est insurgé contre “l’incapacité, la mauvaise foi, la dépendance du judiciaire à l’exécutif et la double casquette” qu’ont porté les différents juges, lors du processus électoral du 04 février.
Accusant tour à tour les responsables de l’administration, de s’être immiscé dans le processus, les juges et la CENI d’avoir un parti-pris, ces avocats ont brandit des PV de bureaux de votes, des cartes électeurs ainsi que d’autres preuves, pour démontrer “l’injustice” qu’ils auraient subi.
Ainsi, le collectif d’avocats se dit “très meurtri de vous dire que cette élection n’en est pas une, et qu’à ce jour, l’UFDG est en train de mener des actions à tous les niveaux parce qu’il faut qu’elle épuise tous les recours possibles dans la légalité. Une autre suggestion, c’est celle de mettre en place des commissions pour revoir ce travail, car en l’état, il n’est pas consommable. Nous le rejetons, nous le flétrissons, le condamnons et le stigmatisons. Les magistrats ont subi des pressions, ils ont aussi accédé au démon-argent” a expliqué Me Yomba Kourouma.
En conséquence de toutes ces dénonciations, les défenseurs des intérêts de l’UFDG, ont annoncé le dépôt des recours et la saisie de la cour suprême. Ils sollicitent l’annulation du scrutin de 04 février, qu’ils jugent “frauduleux” et la révision du code électorale, aussi considéré comme rempli “d’inadéquations”.
En outre, Me Yomba Kourouma a annoncé, “une assignation de la CENI demain, pour que le tribunal de Dixinn lui ordonne de maintenir comme vrai, le résultat proclamé le 13 et non celui du 16 février” sur la proclamation des résultats différents au niveau de la circonscription électorale de Mafara dans la préfecture de Dalaba.