Généralement, le vote s’est bien déroulé dans les 342 circonscriptions électorales du pays. Depuis N’Zérékoré, le porte-parole de la Ceni, Me Francis N’Kpa Koulemou rassure sur le bon déroulement du scrutin sauf dans la commune rurale Womey.
Guinee360.com : Comment se déroule le vote à Nzérékoré?
Me Francis N’Kpa Koulemou: Il faut dire que dans la circonscription de la commune urbaine de Nzérékoré, les bureaux ont ouvert à l’heure. Les matériels techniques et logistiques étaient disponibles.
Qu’en est-il de la décision de la Cepi de garder par devers elle les PV?
C’est par prudence que la Commission électorale préfectorale indépendante a gardé les procès verbaux (PV) et puis les enveloppes sécurisées pour les déposer à l’approche de l’heure de fermeture des bureaux de vote. Tout cela, pour ne pas que les présidents des bureaux de vote disent après qu’ils les ont perdus.
Quel est votre constat global ?
Globalement, c’est que ce sont les électeurs qui ne sont pas tout à fait mobilisés. Il n’y a pas assez d’engouement autour de cette élection. Cela nous pose quelques problèmes parce que pour nous ce sont des électeurs qui devraient beaucoup plus être motivés et mobilisés à faire le choix des conseils communaux.
Quelles peuvent être les raisons de cette faible mobilisation ?
A Nzérékoré, il faut dire qu’il y a au moins 80% des électeurs qui ont récupéré leurs cartes. Mais je crois qu’on peut analyser cette faible mobilisation à plusieurs paramètres. Soit, ils ne se retrouvent pas avec les neufs candidats, soit, ils veulent attendre vers la fin pour venir voter comme c’est le cas souvent. Par ailleurs, la faible mobilisation pourrait aussi être due aux programmes des candidats qui n’auraient pas satisfait les électeurs. Ou alors que la sensibilisation faite non seulement par la Ceni, mais aussi par les acteurs politiques n’a pas bien porté. Il faut saluer quand même le déroulement du vote qui se passe bien. Il n’y a aucune distraction. A Nzérékoré, nous avons 9 listes de candidature. Les acteurs politiques sont suffisamment représentés dans les bureaux de vote. Ce qui est nouveau c’est qu’il y a le Centre de commandement opérationnel préfectoral que je préside et dont la vice-présidence est assurée par la présidente de la Cepi et au sein duquel la police et la gendarmerie sont représentées. L’objectif étant d’être auprès de la Cepi de Nzérékoré pour recevoir les différentes préoccupations des acteurs sur le terrain et trouver urgemment des solutions palliatives. A ce jour, il n’y a pas d’autres situations alarmantes ici. Les médias, en synchronisation, sont en train de jouer leur rôle de relayer les informations sur le terrain.
Et le cas de Womey ? On nous apprenait quelques soucis. Qu’en est-il ?
La seule situation préoccupante c’est le cas de Womey où une liste indépendante se proclamerait déjà admise et menacerait de perturber si elle ne gagnait pas. Alors que nous sommes dans un système démocratique, on ne peut s’autoproclamer gagnant. Celui qui tête de liste s’est proclamé maire et est soutenu par la plupart des populations. C’est cette situation qui voulait créer un peu d’insécurité. Mais nous avons pu canaliser et prendre quelques dispositions. Il y a aussi le fait que certains missionnaires qui ont quitté Conakry pour Nzérékoré en méconnaissance totale de la règle du jeu. Ils voulaient voter par dérogation alors que la loi ne prévoit pas cela pour ces élections.