À l’occasion d’une rencontre avec les acteurs du secteur privé ce mercredi 1er octobre 2025 à Conakry, le ministre guinéen du Budget, Facinet Sylla, est revenu sur les actions engagées par les autorités de la transition dans le cadre de la refondation initiée par le CNRD. Selon lui, ces efforts ont permis de préserver une certaine stabilité politique dans le pays.
Quatre ans après le coup d’État du 5 septembre 2021, la Guinée a amorcé son retour à l’ordre constitutionnel avec la tenue, le 21 septembre dernier, d’un référendum constitutionnel. Selon les résultats définitifs publiés par la Cour suprême, le projet de nouvelle Constitution a été adopté par 89,38 % des votants, soit 5 135 951 voix pour le « Oui », contre 610 376 voix pour le « Non » (10,62 %), avec un taux de participation de 86,42 %.
Pour le ministre du Budget, le bon déroulement de ce scrutin constitue un indicateur de stabilité retrouvée sous la conduite du CNRD. “Depuis le 5 septembre 2021, notre pays s’est engagé dans un processus de refondation. Ce n’est pas un fin mot. Sous le leadership du général Mamadi Doumbouya, la Guinée a retrouvé la stabilité politique, créant un climat de sérénité propice aux investissements. La paix et la sérénité dans lesquelles s’est déroulé le référendum du 21 septembre 2025 sont les derniers témoignages de cette stabilité politique”, a-t-il déclaré.
Facinet Sylla a également souligné le caractère inédit du climat dans lequel s’est tenue la consultation populaire. “Nous qui sommes des acteurs, nous savons tous ici qu’avant, l’élection était synonyme de chaos, de paralysie, de victimes, de sang versé. Pour la première fois, nous avons fait des élections sans aucune victime, sans effusion de sang. Je pense que cela mérite d’être salué”, a-t-il ajouté.
Le lendemain de la promulgation de la nouvelle Constitution, le président de la transition, Mamadi Doumbouya, a fixé la date de l’élection présidentielle au 28 décembre 2025. Un signal, selon le ministre, de la volonté des autorités d’achever le processus de transition. “L’élection présidentielle du 28 décembre pour laquelle le Président a convoqué le corps électoral pour cette année viendra parachever cet état de fait. Cette stabilité politique qui est l’œuvre du Général Mamadi Doumbouya, je dirais même son principal achievement”, a affirmé Facinet Sylla.
Le ministre a également insisté sur l’impact économique de cette stabilité, qu’il juge favorable à l’essor des investissements dans plusieurs secteurs, notamment l’industrie minière. “Cet afflux des investissements directs étrangers a eu un effet de ruissellement sur tous les secteurs socio-économiques du pays, contribuant ainsi à la création d’emplois, à l’amélioration des infrastructures et à l’élargissement des opportunités économiques pour nos populations”, a-t-il conclu.
Cependant, ce référendum s’est tenu dans un contexte politique particulier. Les manifestations de rue étaient interdites et l’espace médiatique, fortement encadré. La campagne référendaire s’est déroulée sans réelle opposition : plusieurs figures de l’opposition ayant appelé au boycott du scrutin, dénonçant un processus unilatéral.