Le mardi 15 avril dernier, lors du lancement du Recensement administratif à vocation d’état civil (RAVEC), le général Aboubacar Biro Condé, coordinateur général du programme, a déclaré que tout citoyen guinéen qui ne se fait pas recenser “est considéré comme un apatride”. Des propos qui n’ont pas laissé indifférents les responsables du Mouvement Démocratique Libéral (MoDel).

Ce samedi 19 avril 2025, lors de son assemblée générale hebdomadaire tenue à son siège à Nongo, le parti a jugé ces propos “graves”. “Qui peut traiter un Guinéen d’apatride ? Qui est apatride ?”, s’interroge Moussa Kaba, chargé des questions électorales du MoDeL.

“Dire que celui qui ne se fait pas recenser, qui n’a pas de carte, sera considéré comme apatride, c’est grave. C’est une expression que même le système des Nations Unies condamne aujourd’hui, dès lors qu’il est né en Guinée. Or, il existe des cas de force majeure. Quelqu’un qui est alité à l’hôpital, par exemple, ou dans une situation grave qui ne lui permet pas de se faire recenser, cela veut dire qu’il est apatride ? Quand on parle, ayons le bon sens”, a-t-il déploré.