La situation des personnes vivant avec le VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest et du Centre est loin de réjouir les acteurs concernés par cette lute.
C’est en s’inscrivant dans la lutte contre cette pandémie que le Réseau des Médias pour la Promotion de la Santé et l’Environnement en Guinée en collaboration avec l’Onu Sida a tenu à organiser un atelier ce mercredi 22 mars pour restituer les travaux du 4ème forum des médias sur le VIH/ Sida tenu à Dakar au mois de novembre dernier.
Il ressort de cet atelier, qu’environs 800 000 enfants africains vivent avec le VIH sans traitement adéquat. Le même rapport mentionne que les enfants représenteraient 4% des personnes vivant avec le VIH avec 15% de décès. Une situation qui prouve que la couverture du traitement de la maladie s’accroît de jour en jour entre les enfants et les adultes qui sont atteints du virus.
«L’objectif de cet atelier est d’impliquer les médias dans la promotion du rapport actualisé du sida 2022 élaboré par l’ONU/Sida, approfondir les connaissances des journalistes dans la lutte contre les inégalités, la prévention du VIH, la discrimination et la stigmatisation, les droits humains et le genre en période de Covid-19 et impliquer les médias dans le repositionnement de la lutte contre le sida dans les pays de l’Afrique de l’ouest et du centre », a expliqué Moussa Iboun Conté, représentant du Remaspen en Guinée.
A en croire Dr Job Sagbohan Directeur pays de l’Onu/Sida en Guinée, seulement 70% d’adultes guinéens vivant avec le VIH sont sous ARV alors que seulement 23% des enfants contaminés par la maladie sont sous ARV. Pour lui, cela constitue une injustice et une inégalité qu’il faut corriger car environs 100 mille personnes vivent avec le VIH/Sida en Guinée.
« Aujourd’hui, nous avons environ 100 mille personnes qui ont le virus dans leur corps et seulement 63% de ces personnes savent qu’ils ont ce virus. Nous avons encore à rechercher dans la grande population près de 22 mille personnes. Mais la plupart de ces personnes aujourd’hui sont sous ARV parce qu’il y a ce que nous appelons la maîtrise de l’évolution du virus dans le corps, la charge virale diminue. Celui qui a le VIH et est sous traitement maîtrise mieux et c’est pourquoi aujourd’hui nous disons qu’il est même plus facile de contrôler le VIH que le paludisme ».
Pour Moussa Iboun Conté, il est temps de remobiliser les médias Nationaux pour non seulement sensibiliser, parler de la prévention, de la prise en charge, sur la fréquentation des centres de dépistage et de prise en charge : « Les médias ont un rôle central à jouer, nous voudrons que les médias repositionnent les sujets de VIH au cœur de leurs travaux, qu’ils prennent des initiatives, qu’ils organisent des débats, des enquêtes, de reportages pour dresser face à ce défi qui menace les bras valides du continent africain de disparition parce que cette maladie aujourd’hui, il faut le reconnaître, il faut insister là-dessus, elle est certes curable mais si rien n’est fait elle va refaire surface. »
Pour rappel, les nouvelles données de l’ONU/Sida sur la riposte mondiale au VIH de 2022, révèlent un ralentissement des progrès de la lutte contre la pandémie de VIH et une réduction des ressources au cours des deux dernières années de COVID-19 et d’autres crises mondiales ce qui met des millions de vies danger.