Dans un entretien qu’il a accordé à notre rédaction ce mardi 31 décembre 2019, Joachim Baba Milimouno, s’exprimer sur le déroulement du processus électoral en cours avec la participation de l’opposition à ces scrutins.
Pour ce membre de la cellule de communication de l’UFDG, son parti n’a déposé aucune liste des candidature pour ces élections. Par ailleurs, il réitère la position de l’opposition selon laquelle, il n’y aura aucune élection en Guinée avec les conditions actuelles du fichier électoral.
Guinee360: Joachim Baba Milimouno Bonjour,
Joachim Baba Milimouno : Oui bonjour Monsieur,
L’actualité oblige le dépôt des listes des candidatures pour les élections législatives a pris fin ce lundi à la CENI, à l’UFDG, comment avez-vous réagi à cette situation ?
L’UFDG n’a aucune réaction par rapport à ça parce que nous ne sommes pas intéressés. Vous savez à l’issu d’une réunion, l’opposition plurielle a décidé de ne pas prendre part à ces élections législatives et a exprimé sa volonté d”empêcher la tenue de celles-ci. Pour nous la date du 16 février est une date qui exclut un certain nombre des citoyens du fichier électoral. On sait comment il a été fait, des milliers des guinéens qui n’ont pas pu se faire enrôler. Nous estimons qu’à partir de là, il y a une volonte manifeste de construire un fichier taillé sur mesure afin de donner à Alpha Condé, le cota qu’il veut à la prochaine législature. C’est pourquoi l’opposition a décidé non seulement de n’est pas déposer des listes et d’empêcher la tenue du scrutin à la date indiquée par la CENI.
Est-ce que vous avez les moyens comme vous le dites, pour pouvoir empêcher la tenue de ces élections ?
Vous connaissez bien l’UFDG, l’UFR, le PADES, le BL et d’autres. Vous pensez que tous ces partis politiques ne représentent rien par rapport à l’électorat guinéen ? Ces trente trois (33) partis annoncé par la CENI qui ont déposé leurs listes, c’est des partis qui ne font pas 10% de l’électorat guinéen. C’est des partis qui n’existent qu’à travers des studios de radio. Si des partis comme ça en complicité avec le RPG disent avoir déposé des listes, ça ne fait que rire. Nous à l’UFDG nous n’avons déposé aucune liste parce que pour nous, c’est du non sens, ça ne veut absolument rien dire, c’est un non événement. Parce que ces élections n’auront pas lieu, et nous passerons par tous les moyens légaux pour empêcher la tenue de cette élection.
Quels sont ces moyens que vous compter utiliser pour empêcher la tenue de ces scrutins ?
Ne vous attendez pas à ce qu’un général de guerre, ou à ce qu’un combattant dévoilé sa stratégie de lutte sur la place publique, au risque de se vendre à son adversaire. Ce que je peux vous dire simplement ce que le 6 janvier nous avons annoncés la marche de l’ultimatum, et à partir de 13 janvier, c’est des mouvements de résistances civiles que nous comptons organiser sur chaque portion du pays. Parce qu’il faut qu’on arrête M. Alpha Condé, il faut qu’on arrête ce système, il faut qu’on arrête cette folie.
Vous parler d’une marche de l’ultimatum, qu’est ce que vous appelez ultimatum, pendant que le président de la République a finit par annoncé son projet de nouvelle constitution, l’ultimatum par rapport à quoi ?
Le FNDC sera à sa septième manifestations, nous avons prouvés que nous avons du monde avec nous pour résister. Après six (6) manifestations, le président refuse d’entendre raison, la septième consistera à lui dire que c’est la dernière fois, après cette manifestation nous ne manifesterons plus. Nous allons organiser la désobéissance civile, on aura pas besoin de l’avis de qui que ça soit, on ne formuler un courrier à l’intention de tel ou tel maire, nous manifestons de manière continue sans arrêt , ce sont des manifestations illimitées que nous allons organiser à l’image du janvier février 2007, et janvier 2020 sera pure, parce que nous n’arrêterons pas tant que M. Alpha Condé ne se prononce pas en faveur et pour le bien de la République.
Aujourd’hui le pouvoir est décidé à aller à ces élections avec certains partis politiques, si jamais la CENI parvienne à organiser ces élections, est-ce que cela ne permettra pas au président de la République de s’octroyer une majorité à l’Assemblée nationale ?
Mais, tout tourne autour de ça, c’est tout ce que Alpha Condé veut pour faire passer son projet de nouvelle constitution à travers l’Assemblée.
Et en ce moment, vous-mêmes l’opposition vous serez responsable, parce que si vous êtes à l’Assemblée vous allez empêcher que le projet passe. Est-ce que vous n’êtes en train d’aider le président ?
Qui vous dit que l’opposition ne sera pas là ? Il n’a jamais été question d’un boycott ou d’une abstention, nous avons parler d’empêchement de la tenue de ces élections. Nous demandons à ce que le calendrier soit revu, nous demandons à ce que le fichier électoral soit certifié, après nous parlerons d’élection.
Joachim Baba Milimouno, Merci
C’est à moi de vous remercier