Suite au débrayage lancé par le syndicat des travailleurs de la société Albayrak S.A, 36 employés ont été interpellés, entendus et détenus à la maison centrale, alors qu’ils réclamaient une augmentation de salaires à hauteur de 100%, l’immatriculation de l’ensemble des travailleurs à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, la signature du contrat de tous les travailleurs et le départ de la directrice de la communication de la société Albayrak.
Si la grève a été déclenchée pour l’amélioration des conditions de vie des employés, la priorité ces derniers temps est de réclamer la libération des détenus à la maison centrale de Coronthie, a dévoilé le secrétaire général du syndicat des travailleurs d’Albayrak. Aucune volonté de négociation n’est affichée par la direction générale, à en croire Aboubacar Mariama Fofana.
« Nous n’avons pas été appelés autour de la table pour une négociation depuis que nos amis sont emprisonnés. On ne refuse pas, si on nous appelle, nous allons partir, nous sommes un syndicat, on ne refuse pas les négociations », a confié le syndicaliste.
Sur 119 travailleurs programmés pour assurer la conduite des bus, 95 sont absents selon un rapport du recruteur de la société, cité par Aboubacar Mariama Fofana. Il ajoute que ces travailleurs absents sont tous des grévistes. Ceux-ci seraient remplacés par des conducteurs pris ailleurs, notamment les anciens licenciés de la société.
En attendant qu’une volonté de négociation soit sur la table, la grève continue : « Nous n’avons pas levé la grève… », précise le secrétaire général du syndicat des travailleurs d’Albayrak.