Poursuivi pour le meurtre de Thierno Mamadou Diallo, l’adjudant-chef Moriba Camara en service à la BAC numéro 1 a comparu devant le tribunal de Dixinn. L’accusé a nié les accusations dont il est l’objet.
L’adjudant-chef Moriba reconnaît toutefois qu’il était dans la zone où Thierno Mamadou a été tué, le 1er juin 2022. Il explique que son équipe était en patrouille au carrefour de Bambeto lorsqu’ils ont reçu l’information selon laquelle la route est barricadée au niveau de la galerie Marifala. « Nous avons remonté l’information au niveau de notre hiérarchie qui nous a dit d’aller sur le terrain. Les enfants nous ont jetés des pierres et nous aussi, nous avons fait des tirs de sommation et on a enlevé les barricades. Arrivé au niveau de Prince, nous avons trouvé des enfants armées de pierre et d’autres projectiles. Les enfants ont jeté des cailloux qui m’ont même blessé au niveau du pied. On a informé notre hiérarchie qui nous a dit qu’elle envoyait des renforts. C’est en ce moment que j’ai vu un jeune avec une machette venir vers moi et j’ai fait deux tirs de sommation en l’air comme il y avait deux balles dans mon PMAK. Les jeunes se sont dispersés et nous avons quitté pour se rendre à Hamdallaye Pharmacie chez Socrates où nous avons trouvé des gendarmes», a explique l’accusé.
Quand les renforts sont arrivés, a-t-il poursuivi sa narration, ils ont fait des tirs de sommation et du gaz lacrymogène. Par la suite, a-t-il souligné, la hiérarchie leur a demander à Hamdallaye Pharmacie jusqu’à 6h du matin avant retourner à notre base. «Je suis un musulman et je vais mourir. Je ne peux pas avoir peur du tribunal et oser Dieu. Je suis tranquille dans la tête et ce meurtre ce n’est pas moi qui l’ai commis. Moi j’étais dans le pick-up. Le Cyber où feu Thierno Mamadou a été retrouvé, je ne sais pas s’il est à gauche ou à droite. J’ai été le seul à tirer et si je ne faisais pas ces tirs de sommation, je n’allais pas être en vie aujourd’hui. C’est notre hiérarchie qui nous avait ordonné de tirer ».