En collaboration avec les départements de l’Enseignement technique, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de l’Enseignement pré universitaire et de l’Alphabétisation, de la Promotion féminine, le ministère des Postes, Télécommunications et de l’Économie numérique a lancé ce lundi 29 novembre 2021, au Chapiteau du Palais du peuple, une formation en codage pour le développement, destinée aux filles et jeunes femmes. Le but de cette formation pour les initiateurs, est de combler le fossé «immense creusé» entre les différents sexes au niveau des NTIC.
Ce sont des filles et jeunes femmes africaines, dont l’âge varie de 12 à 25 ans, qui bénéficient de cette formation initiée par la commission économique pour l’Afrique des Nations-Unies, à travers le monde entier. Elle vise à inciter davantage les filles et jeunes femmes à s’intéresser aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Dans son discours de lancement officiel, le Premier ministre, Mohamed BEAVOGUI, a fait remarquer que la révolution numérique est en marche. Dans ce contexte, Mohamed Béavogui estime que la Guinée entend saisir toutes les opportunités qu’elle offre pour profiter du dividende numérique et réaliser les objectifs de la transition.
« L’impact de la révolution numérique est réelle et visible dans tous les aspects de notre quotidien», a-t-il mentionné, avant de rajouter: « Les domaines tels que l’intelligence artificielle, la robotique, la nanotechnologie, la biotechnologie et tant d’autres, témoignent des progrès très rapides mais aussi des défis importants qui nous interpellent. Selon les Nations-Unies 60% des enfants entrant au primaire aujourd’hui, travailleront dans des emplois qui n’existent pas encore. Et ces emplois seront dans les numériques. Pour chaque emploi qui sera créé, les femmes en perdront 5 par rapport à trois seulement pour les hommes».
Mohamed BEAVOGUI déplore le fossé entre les hommes et les femmes dans le secteur : « Au niveau mondial, le fossé entre hommes et femmes dans le domaine des sciences et surtout dans la recherche et l’éducation supérieur se réduit progressivement. Aujourd’hui, elle représente jusque 55% des étudiants au niveau supérieur et 28% dans la recherche dont 30% en Afrique subsaharienne d’après l’UNESCO. La triste réalité est que, seulement 3% des étudiantes du cycle supérieur, choisissent les sciences technologies, ingénieries et mathématiques. Et celles qui y entrent, quittent en nombre important avant la fin du cycle de formation (…), Cette tendance, nous devons tous nous attelé à la renversée, afin de préserver les nombreux acquis enregistrés dans la lutte pour l’égalité des genres.»
Le Premier ministre a appelé les bénéficiaires de la formation au courage et à l’abnégation. Il dit être convaincu que la formation va leur permettre de consolider «davantage» leurs connaissances à l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Pour sa part, la ministre des Postes, Télécommunications et de l’Economie numérique, Mme Aminata KABA, a laissé entendre que ce séminaire de formation vise entre autres « l’autonomisation des jeunes filles et femmes en facilitant leur intégration dans les domaines techniques, leur fournir l’éducation des compétences technologiques nécessaires pour promouvoir l’intégration en Afrique, générer une croissance économique inclusive, briser la fracture numérique, éradiquer la pauvreté pour le développement économique du continent.»
Présent à cette cérémonie de lancement officiel, le Directeur de division de la technologie, des changements climatiques et de la gestion des ressources naturelles, des Nations-Unies, Jean Paul ADAM, a expliqué le motif qui a suscité cette initiative: «Elle est conçue pour permettre aux jeunes filles africaines de développer leurs compétences en codage, et dans d’autres compétences de raisonnement, afin de résoudre les problèmes contemporains du continent, de réduire les fossés entre les genres et de lutter contre la pauvreté.»
Cette formation qui est à sa troisième édition sur le continent africain, se déroulera du 28 novembre au 5 décembre 2021. 250 filles vont suivre cette formation en présentiel, et 2000 autres en ligne.