A l’occasion de la présentation des résultats du rapport de l’évaluation des partis politiques ce mardi 29 octobre 2024, la Directrice des affaires politiques du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) a fustigé le communautarisme entretenu au sein des certaines formations.
“Certains partis utilisent encore le domicile du leader comme siège social et certains n’ont même pas de siège fixe”, a déploré Zenab Camara. Dans d’autres cas, a-t-elle ajouté, le compte bancaire du parti n’a qu’un seul signataire, souvent le leader lui-même, avec comme second signataire un membre de sa famille proche ce qui, selon elle, nuit à la transparence.
L’analyse du MATD révèle aussi des déséquilibres régionaux et ethniques au sein des bureaux exécutifs de plusieurs partis. “La représentativité des quatre régions naturelles est obligatoire”, a souligné Mme Camara, rappelant que l’absence de diversité ethnique dans la structure dirigeante constitue une infraction à la loi. “Dans certains cas, plus de 80 % des membres d’un bureau exécutif appartiennent à la même région et à la même ethnie, ce qui est formellement interdit”.
“Il est impossible de fermer les yeux sur ces pratiques si le pays souhaite progresser”, a martelé la Directrice des affaires politiques.
Les partis politiques n’ayant satisfait aux critères d’évaluation du MATD disposent de trois mois pour se conformer aux exigences, faute de quoi des mesures plus sévères pourraient être appliquées.