A travers un décret lu à la télévision nationale samedi dernier, le président de la transition a procédé à la dissolution de plusieurs conseils communaux, dont la commune urbaine de Mamou, qui était jusque-là, sous le contrôle de l’UFDG. Ce lundi, le vice-président de ce parti a dit que leur formation politique entend saisir les juridictions contre cette décision du président de la transition.
«Nous sommes inquiets. On n’est pas dans la jungle. Il faut respecter la loi. Je ne suis pas juriste mais par curiosité j’ai pris le soin de consulter les codes de collectivités locales, qui indiquent dans quel cas ou dans quelle condition un conseiller communal peut être dissous par le président de la transition. C’est très clair, l’article 80 du code de collectivité dispose: “Le conseil d’une collectivité locale dont les membres ont été reconnus coupables par le tribunal de première instance, d’avoir commis des crimes ou des délits, peut être dissous sur proposition du ministre de l’administration du territoire…”», a rappelé Fodé Oussou Fofana.
«On n’est pas dans la jungle pour se lever comme ça, prendre un décret (…) Personne ne sait ce qui s’est passé. Vous vous levez comme ça et vous prenez un décret, vous ne les juger pas, vous ne montrez pas ce qu’ils ont détourné et puis vous prenez un décret pour dire qu’ils sont dissous et le décret dit, par malversations», regrette le vice-président de l’UFDG.
Pour cet acteur politique, cette dissolution n’est rien d’autre qu’une manière de porter atteinte à la dignité de ces pères de famille: «On a vu des criminels être jugés ici en Guinée avant de les mettre en prison. Donc il fallait les juger avant ce décret. Mais l’intention, c’est de salir des pères de famille. Ce n’est pas bien. On ne peut pas condamner les gens sans les avoir jugés, sans les confronter à la réalité.»
L’UFDG qui gère l’exécutif communal de Mamou ne va pas rester les bras croisés face à cet état de fait, a indiqué Fodé Oussou, au micro des journalistes de la radio Fim: «Nous allons attaquer la décision, parce que Mamou est dirigé par l’UFDG. Cela renvoie une mauvaise image de notre parti.»