A travers une sommation interpellative du lundi 15 août, les avocats de Sidya Touré ont demandé à Michel Théo Lamah, Directeur général du BGDA et ses compagnons de travail de libérer l’immeuble qu’ils occupent, qui appartiendrait au président de l’UFR, tout en leur accordant un délai de huit jours. Malgré cela, aucune ligne n’a bougé, regrettent-ils.
Les avocats de l’ancien premier ministre estiment que leur invite envers les responsables du BGDA avait pour but de les amener à libérer les lieux jusqu’à la fin de la procédure judiciaire.
«Le 12 août 2022, une sommation interpellative afin de libérer les lieux par voix d’huissier, avait été signifiée au BGDA, pour l’amener à libérer purement et simplement le domicile de monsieur Sidya Touré, qu’ils venaient d’occuper illégalement. Un délai de huit jours avait été accordé à l’effet de s’exécuter. Du 12 août à nos jours, nous n’avons pas de signes manifestes tendant à l’amener à s’exécuter en dépit du fait que les lieux soient dans l’état actuel. Donc nous ne pouvons pas croiser les bras. Nous devons continuer à défendre le droit des propriétés de notre client, à défendre l’ensemble de ces droits sur les lieux. Alors une autre demande a été engagée depuis vendredi devant le tribunal de première instance de Dixinn», a rappelé l’avocat.
Cet immeuble, poursuit-il, «est et demeure la propriété exclusive de monsieur Sidya Touré pour l’avoir et régulièrement acquis. Une procédure en reconnaissance de propriété a été introduite devant le tribunal en attendant que cette procédure nous soit élaguée. Il est le bon droit que l’immeuble reste intact, dans son état actuel, qu’aucune des parties ne s’y aventure pour passer sous cet immeuble…, parce que le procès oppose notre client à l’État guinéen. Et le BGDA est une partie intégrante de l’État guinéen relevant du ministère du tourisme de l’artisanat et l’hôtellerie. Donc l’immeuble en question doit rester intact jusqu’à ce que le tribunal départage les deux parties.»
Ladite requête a été déposée le vendredi dernier et dans les conditions normales, «nous devons nous attendre à une réponse dans la semaine. Que la réponse soit positive, c’est notre souhait, que les lieux soient fermés. Si elle est négative, nous relevons immédiatement appel, devant la cour d’appel de Conakry. Mais ce qui est sûr, c’est notre volonté inlassable, infatigable, notre ferme détermination à défendre le droit des propriétés de notre client», a conclu Me Salifou Béavogui.