Le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) a été reçu ce mercredi 28 septembre 2022 au palais Mohamed V par le chef de l’État. Venu assister à l’ouverture du procès des massacres du 28 septembre 2009, Karim Khan a profité de cette occasion pour signer un protocole d’accord entre la Guinée et le bureau de la CPI.
Le procureur général près la cour pénale internationale (CPI) se dit ému par l’engagement de l’État guinéen de respecter la souveraineté et l’indépendance de la justice: « Monsieur le président, j’ai remarqué combien la souveraineté et l’indépendance vous tiennent à cœur. Ce n’est pas une option, ce n’est pas quelque chose qui doit être négocié ou marchandé. Cela doit être dans le cœur des Guinéens qui souhaitent progresser. Mais la loi a ses exigences. Et la Guinée, comme étant partie Etat doit respecter à ses obligations. Je crois qu’aujourd’hui c’est un autre jour d’espoir. Je souhaite encore une fois, Monsieur le président, vous remercier, remercier le ministre de la Justice. L’indépendance est un assez bref en Guinée où j’ai appris un peu de l’histoire. Je peux dire avec beaucoup d’humilité? monsieur le Président, Dieu a béni ce pays. Il n’y a rien que ce pays ne puisse faire. Et la loi alors que nécessaire pour assurer la sécurité de la stabilité dans ce pays, pour donner aux gens la confiance en l’avenir. Et moi je ferai de mon mieux à travailler avec les institutions de la Guinée pour qu’elles puissent se dégager de leur responsabilité comme vous vous l’avez dit, monsieur le Président, d’aider le peuple. La justice doit être le combat de tout Guinéen. Nous devons tous avancer en tenant en compte ces combats pour que nous ne dévions pas notre destination finale où nous sommes en train d’aller, pour que la Guinée puisse raffermir ce qui sera fait par la grâce de Dieu».
Respectueux de ses engagements, l’État guinéen reste serein et confiant. Pour le ministre de la Justice et des droits de l’homme, la signature de ce document par les deux parties est une réelle satisfaction: «Ce jour est historique pour ma justice guinéenne. Elle prouve que notre pays, doit désormais avoir foi à sa justice. C’est une première en Afrique qu’il y ait un tel protocole d’accord de confiance mutuelle entre le bureau de la Cour pénale internationale et un pays africain. Aujourd’hui l’engagement de notre pays, c’est de raffermir les relations de coopération avec le bureau de la CPI, mais aussi faire en sorte que ce procès qui vient de commencer puisse aller jusqu’au bout. Et j’ai pris cet engagement».