Après les élections législatives et référendaire du 22 mars 2020, les puissances occidentales notamment les Etats-Unis, la France, l’Angleterre, l’Allemagne, l’Union européenne, ont dénoncé la tenue d’un double scrutin non inclusif. Mais la Fédération de Russie s’en presque félicité et a condamné « toute ingérence » dans le processus électoral guinéen.
Dans un communiqué daté du 27 mars 2020, la porte-parole officielle du ministère des Affaires étrangères russe, M. V. Zakharova, estime que le double scrutin du 22 mars a été bien organisé : « Les élections législatives et du référendum constitutionnel ont eu lieu le 22 mars en République de Guinée. Dans son ensemble, le double scrutin s’est déroulé d’une manière organisée, bien que, malheureusement, des provocations aient causé nombre de pertes en vies humaines. »
La Fédération de Russie invite le gouvernement guinéen à achever la procédure de dépouillement : « Nous estimons que les autorités guinéennes prendront toutes les mesures nécessaires pour achever la procédure du dépouillement afin de présenter le bilan du référendum, dont le résultat doit être objectif et refléter la volonté du peuple guinéen (le seul qui puisse déterminer l’avenir de son pays). »
Mme … condamne toute tentative d’ingérence dans les affaires internes guinéennes : « Nous partons du principe que la décision sur la composition de l’organe législatif suprême et les modifications constitutionnelles est une affaire purement interne de l’Etat guinéen. A cet égard, les tentatives d’ingérence extérieure dans le processus électoral en République de Guinée sont inacceptables. »
Plus loin, elle lance un appel aux acteurs politiques guinéens : « Nous appelons toutes les forces politiques guinéennes à faire preuve de la plus grande retenue, de la plus grande responsabilité et de l’attachement aux compromis mutuels dans l’intérêt de la paix et de la stabilité dans la République de Guinée, pays ami de la Fédération de Russie. »