Le remplaçant de Me Salif Kébé est désormais connu. Il s’agit de Kabinet Cissé élu à la tête de la Ceni, mardi 26 mai. Déjà soupçonné d’être “un pion” du pouvoir, voici 3 défis majeurs qui attendent le nouveau président de l’institution électorale.
Le premier défi: la RÉCONCILIATION. La commission électorale a fait l’objet des vives tensions entre les commissaires issus de la mouvance présidentielle et ceux de l’opposition qui, d’ailleurs, avaient boudé le processus électoral du double scrutin législatif et référendaire du 22 mars. Le nouveau président devra donc, restaurer la cohésion entre son équipe. Il pourra y parvenir en se référant à la loi dans sa prise de décision.
La réconciliation des membres de la Ceni est primordiale et est gage de confiance des parties prenantes au processus électoral notamment la classe politique de la mouvance et de l’opposition.
Le deuxième défi: l’organisation des ÉLECTIONS présidentielles. Pour le relever, Kabinet Cissé devra donc, élaborer un chronogramme électoral pour permettre au chef de l’État de convoquer le corps électoral au plus tard, le 23 août prochain. Cela suppose un fichier électoral propre étant donné que celui qui a conduit au scrutin du 22 mars a été dénoncé pour ses irrégularités, autant il faudra un nouveau ou apporter des corrections à celui qui existe déjà. C’est un défi énorme qui nécessite l’implication de toutes les parties prenantes au processus électoral.
Le troisième défi: L’INDÉPENDANCE de la Ceni comme le stipule le serment de chaque commissaire: “Je jure sur l’honneur de remplir fidèlement et loyalement mes fonctions de membre de la CENI, de n’obéir qu’à la seule autorité de la loi, de n’exercer aucune activité susceptible de nuire à l’indépendance, à la neutralité, à la transparence et à l’impartialité de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) ; de garder scrupuleusement le secret des délibérations et du vote, même après la cessation de mes fonctions. En cas de parjure, que je subisse les rigueurs de la loi”.
Ces trois défis, ci-dessus énumérés, Kabinet Cissé devra les surmonter avant le 23 août prochain, date à laquelle Alpha Condé devra convoquer le corps électoral pour les élections présidentielles qui devront se tenir au plus tard le 21 octobre à moins que le scrutin soit reporté à cause de la crise sanitaire.