La disparition de Elhadj Ousmane Baldé ‘‘Sans loi’’, président de la coordination Fulɓe et Haali Pular de Guinée laisse un grand vide au sein de sa famille.
Dans la maison mortuaire, ce lundi matin, tristesse et consternation se lisent sur les visages de ses proches. Amadou Oury, l’un des fils du défunt, revient sur les derniers instants passés avec son père. «Hier, comme tous les jours, nous avons fait la rupture ensemble, nous avons fait la Nafila ensemble, il l’a fait debout. Il nous a fait des bénédictions durant 15 minutes alors que d’habitude, il prend 2 à 3 minutes pour le faire, c’est comme s’il nous disait au revoir. Après ça, il nous a dit qu’il avait des invités avec lesquels il s’est entretenu, il a ensuite demandé à aller se mettre à l’aise. À sa sortie, il est revenu s’asseoir sur la terrasse où mon frère est venu lui trouver en lui demandant ce qui ne va pas. Il a répondu qu’il ne se sentait pas bien, d’aller chercher son inhalateur dans la voiture. Ne le trouvant pas, je suis parti en chercher un à la pharmacie. A mon retour, ça n’allait toujours pas. En commun accord avec son médecin, nous avons décidé de l’envoyer à Ignace Deen, mais ce dernier, nous a conseillé d’aller à l’hôpital Sino-guinéen. Quand on était en route pour l’hôpital, je roulais à vive allure et il m’a dit mon fils, je veux que tu fasses doucement et il n’arrêtait pas de prier jusqu’à notre arrivée aux urgences. On a vu notre papa s’éteindre sous nos yeux », a-t-il témoigné.
Poursuivant, Amadou Oury Baldé demande aux Guinéens de pardonner son père. «Nous demandons à tout un chacun de lui pardonner s’il a eu à leur faire du mal. Je sais qu’il a pardonné à tout le monde parce qu’il demande à chaque fois aux gens de se pardonner. C’était un être social, il nous a inculqué des valeurs que nous n’oublierons jamais. Nous le regretterons pendant longtemps parce que c’était un symbole, il aimait son prochain».
Elhadj Ousmane Fatako Baldé sera inhumé le vendredi 31 mars prochain dans son village natal à Fatako dans la préfecture Tougué.