La signature de cet accord-cadre concerne l’exploitation du gisement de Simendou et des blocs 3 et 4 avec Rio Tinto Simfer, mais aussi des blocs 1 et 2 avec Winnig Consortium.
Il a été signé vendredi 25 mars 2022, par l’État guinéen, dont la durée de la convention est fixée à 35 ans.
C’est le ministre des Mines et de la Géologie, Moussa Magassouba lui-même, qui est revenu sur le contenu de la décision.
«La réalisation des infrastructures ferroviaire et portuaire, c’est-à-dire de Beyla à Forécariah (670 km) et le port en eau profonde à Moribayah (Forécariah), d’une valeur de 15 milliards de dollars. Avant, la Guinée avait 0%, donc 0 GNF. Donc on a négocié et on est parvenu à avoir 15% des rails et 15% du port, 15% des mines. Dans les conventions initiales de base, c’était dit que quand les sociétés construisent ces infrastructures, elles les utilisent jusqu’à 30 ans avant qu’elles ne reviennent à la Guinée. Nous sommes parvenus à obtenir que ces infrastructures-là, dès leur réalisation à l’instant T, vont devenir propriété de l’Etat”, a-t-il expliqué.
Le gouvernement guinéen, s’engage à construire une agence chargée de gérer la structure ferroviaire et portuaire poursuit le patron du département des mines.
Selon Moussa Magassouba, ces infrastructures qui seront construites, vont être à multi usage pour le minerai, les miniers, les passagers, les produits agricoles et pour les personnes et leurs biens.
“Ça a été l’une des conditions les plus strictes que l’Etat guinéen a voulue pour que ce projet ait lieu, il faut que cette option soit garantie. On a aussi insisté sur le fait que toute autre société minière qui va s’installer dans ce corridor, donc dans cette partie Sud-Est de la Guinée, aura accès à ces rails-là conformément à la capacité de roulage des infrastructures ferroviaires. Jusqu’à l’arrêt des travaux, la plupart des entreprises étaient purement étrangères. C’est pourquoi pendant la signature de cet accord, l’État guinéen a insisté sur le contenu local, qui n’est souvent pas respecté dans les zones minières. Nous avons dit que dorénavant pour l’exécution de tous les contrats de ce projet-là il faut absolument qu’il y ait une partie guinéenne. Nous avons ensuite demandé la formation des Guinéens. Chaque entreprise qui vient s’installer en Guinée maintenant, la formation, le transfert du savoir deviennent une obligation et cela n’est pas négociable”, prévient-il, précisant ainsi que.
“La 5e innovation c’est que le chronogramme est très précis. L’exécution des 670 km des rails et le port en eau profonde doivt commencer d’ici décembre 2024. La première production commerciale doit se faire au plus tard le 31 mars 2025”, conclut le ministre Magassouba.