Une rencontre a eu lieu entre les coordinations régionales et le président de l’Assemblée nationale, dans la salle des actes au Palais du peuple ce mardi 26 janvier 2021. Il était question de discuter sur la résolution récemment votée par les députés.
En face d’Amadou Damaro Camara, ces chefs coutumiers ont soulevé plusieurs interrogations relatives à ladite résolution. Ils ont démontré leurs préoccupations face au contenu de la décision émanant des députés.
«La résolution attire l’attention. Une résolution exprime une inquiétude. Un résolution invite à quelque chose…», a répondu le président du parlement guinéen.
«Je crois que l’Assemblée nationale est bien dans son rôle en s’inquiétant des tournures de certaines relations dans le pays», a ajouté Amadou Damaro Camara.
Le président de l’Assemblée nationale justifie le vote de cette résolution par le fait que l’autorité de l’État ne soit pas respecté.
«Nous avons constaté que l’autorité de l’Etat n’est plus du tout respecté. Le juge ne peut plus appliquer ses décisions de justice si ça ne plaît pas au Sotikemo (chefs coutumiers ou au conseil des sages. Les députés de l’Assemblée nationale sont issus des familles. Nous avons tous des sages. Nous devons respecter les sages, personne n’est contre les sages. Mais aujourd’hui dans la pratique il y’a une différence entre les sages et les vieux. Une nette différence entre les sages et les vieux. Il y’a des vieux qui sont moins sages», a-t-il rappelé.
«On a besoin d’encadrer vos activités. On a besoin que vous nous donniez des idées. On ne veut pas d’organisation basée sur la langue. On veut pas avoir quatre interlocuteurs.
«Il y’a tellement de sous groupes éparpillés partout, que personne ne peut s’en sortir…», a dénoncé Damaro Camara.
Ces coordinations, par la voix de leur porte-parole du jour ont promis de réglementer leurs structures.
«Nous voulons bien nous organiser et nous saurons nous organiser. C’est de nous laisser le temps, nous allons essayer de nous retrouver. Nous pensons que nous qui sommes là, nous constituons une sommité réelle. Parce qu’à chaque fois qu’il y a des moments difficiles, nous intervenons, nous faisons des déclarations. Nous voudrons vous demander de nous laisser le temps pour nous retrouver, nous allons discuter et préparer un document que vous avez recommandé», a laissé entendre Elhadj Amadou Togba, président des sages de la coordination de la Guinée-forestière.