En séjour à Conakry, l’épouse et manager de l’artiste chanteur-compositeur et maître chorégraphe, Amadou Koumbassa alias Legros LKM, s’est prêtée à nos questions sur l’album “La Guinée K”. Alice Koumbassa souligne que cet album dépeint les réalités sociales en Guinée. Dans cette interview, elle revient aussi sur le projet de construction d’un centre culturel dénommé École des Arts Nimba.
Guinee360.com: Parlez-nous du deuxième album de l’artiste Legros LKM “GUINÉE K”?
Alice Koumbassa: L’album “LA GUINÉE K” est le deuxième album de Amadou Koumbassa alias Legros Lkm, sorti le 15 septembre 2023. Il est composé de 15 titres qui traitent des faits de sociétés et du vécu de l’artiste lui-même. Il a à son actif 6 clips dont 2 qui sont disponibles sur la chaîne youtube de l’artiste LEGROS LKM .
Qu’attendez-vous du public guinéen ?
Le soutien de tous les Guinéens, d’ailleurs partout il va être présenté ils diront l’artiste guinéen Legros LKM c’est une identité déjà. Il faut que les Guinéens consomment aussi local qu’ils ouvrent les yeux que les artistes peinent à s’imposer à l’extérieur parce qu’il n’y a pas de soutien en Guinée.
Pourquoi votre artiste a attendu 6 ans avant de sortir son 2e album ?
Il faut juste savoir qu’il a pris du temps pour bien faire les choses. C’est pourquoi, vous comprendrez depuis son premier album “M’ma Namoungni” sorti en 2017 et 6 ans après il sort maintenant album “LA GUINÉE K” avec des objectifs différents.
En tant que manager de l’artiste, comment percevez-vous la vision de l’artiste Legros Lkm ?
Ce qu’il a toujours voulu et continue de faire c’est vendre l’image positive de la Guinée. Il est parti conquérir le Sénégal, remporté tous les gros battles et toutes les compétitions là-bas et cela au nom de la Guinée. Il a un bon parcours, il a toujours la même ambiance et il se bat pour valoriser la culture guinéenne en général, accompagner les jeunes.
Qu’en est il de son projet de construction d’un centre d’art?
C’est un projet qu’il a depuis qu’il était au Sénégal. Au départ, c’était de construire une école de danse, mais, moi, j’ai toujours été dans l’humanitaire et mes parents étaient dans l’humanitaire. Donc, on a essayé de rallier les deux ambitions parce qu’on ne peut pas parler de culture sans parler d’éducation, on ne peut parler d’éducation sans parler de la santé. Nous sommes là-dessus depuis 2018. D’ailleurs, je remercie le Directeur du Centre culturel franco-guinéen qui a cru en nous dès le départ pour acheter et financer le spectacle de Legros Lkm qui s’appelait “un jour au village”. Depuis, on est en train de collecter des fonds pour pouvoir construire ce centre.
À quoi servira ce centre?
Dans ce centre, ce n’est pas que la danse, c’est la réinsertion sociale des jeunes filles abandonnées, c’est l’apprentissage de plusieurs métiers. A nous seuls, le projet risque de traîner une décennie, mais on continue en fonction de nos moyens .
Il existe le Fond du développement des arts et de la culture qui accompagne les projets culturels. Avez-vous sollicité son appui?
Personnellement, j’ai rencontré M. Malick Kébé pour ça. Lors de la présentation de ce projet, M. Kébé était là avec des membres du gouvernement qui nous ont dit qu’ils allaient nous accompagner. Jusqu’à présent, on n’a pas eu de retour. Est-ce que c’est parce qu’ils nous ont oubliés ? Ou par manque de moyens ? Je ne sais pas, mais nous sommes allés vers tout le monde.
L’album “LA GUINÉE K” est-il disponible sur les différentes plateformes d’écoute et de téléchargement ?
L’album est disponible depuis le 15 septembre 2023 sur toutes les plateformes de téléchargement. Il coûte 9,99 euros soit moins de 100.000 Gnf et récemment il est en boucle dans les radios et télés nationales et internationales. D’ailleurs le lien de l’album c’est sur le : Https://fanlink.to/LaguineeK.
