Accompagné des facilitatrices du cadre dialogue, le premier ministre s’est rendu au siège du Bloc Libéral, ce mercredi 26 octobre 2022, où il a échangé avec les partis politiques membres de la CPR. Dr Bernard Goumou a demandé à ces leaders d’être porteurs de voix des facilitatrices auprès des coalitions qui hésitent de prendre part au dialogue.
A l’entame de ses propos, le premier ministre a fait savoir que sa tournée dans les quartiers généraux des coalitions politiques, se situe dans le cadre de l’activité préparatoire pour l’ouverture du cadre de dialogue inclusif. Selon Dr Bernard Goumou, on ne peut aller dans le cadre de dialogue sans qu’il ne se déplace pour rencontrer les parties prenantes, les écouter, prendre en compte leurs suggestions et préoccupations.
Il a aussi laissé entendre que les facilitatrices sont en train de rédiger les termes de références (TDR), du cadre de dialogue pour que chacun s’y trouve. Ces termes qui sont en phase de rédaction « vont être soumis au médiateur de la CEDEAO pour permettre aux choses d’aller très vite.»
Ce cadre de dialogue sera permanent, promet le chef de gouvernement. Il martèle que tant que la transition existe, le cadre de dialogue le sera aussi: «Les filles et fils de la Guinée vont se retrouver dans ce cadre de dialogue , échanger, se dire la vérité afin de pouvoir construire une meilleure Guinée. La Guinée a trouvé un accord avec la CEDEAO sur la durée du chronogramme qui est de 24 mois, qui va être très prochainement soumis à la conférence des chefs d’États et de gouvernements. Mais, je pense que les problèmes guinéens doivent être résolus par les Guinéens. Si nous on s’entend dans un cadre de dialogue pour dire que c’est ce que nous voulons pour notre pays , évidemment tout le monde va acter, et le président est dans cette posture là. Donc, je vous demande d’être le porte-voix de nos facilitatrices auprès de vos collègues qui hésitent encore de venir autour de la table.»
Après avoir écouté le premier ministre et les facilitatrices, la coalition des partis politiques pour la rupture (CPR), a posé les conditions suivantes, pour sa participation au cadre de dialogue inclusif: «Le traitement égalitaire de toutes les coalitions prenant part au cadre de dialogue, la séparation des questions politiques, judiciaires lors du cadre de dialogue, l’affirmation de la souveraineté du pays, la désignation d’au moins un membre par coalition pour participer au cadre de dialogue.»
Par ailleurs, la CPR a rassuré le premier ministre, de sa participation à ce cadre de dialogue dans «la paix nationale, la concorde pour qu’ensemble nous puissions relever le défi de l’unité pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel», a indiqué le porte-parole de circonstance, Daniel Kolié.