Star du moment en sélection nationale, Amadou Diawara peine à se sortir la tête de l’eau dans la nouvelle formation napolitaine dirigée par Carlo Ancelotti. On pensait que les départs de Mauricio Sarri et de son milieu brésilien Jorginho vers Chelsea seraient de bonne augure pour l’international guinéen, mais apparemment, un certain Allan est bien décidé à pourrir la vie du milieu défensif de 21 ans.
Arrivé sur la pointe des pieds à Naples, tout avait pourtant bien commencé pour Amadou Diawara, qui, malgré un transfert tardif, perturbant ainsi sa pré-saison, a su entré progressivement dans les plans de Maurizio Sarri, l’entraîneur napolitain de cette période, comme en atteste sa performance 5 étoiles contre l’Inter le 2 décembre 2016 ou celle contre le Réal Madrid en C1 durant la même année. Tout semblait parfait avant l’éclosion d’un certain Jorginho, qui l’a mis en seconde zone.
Mais Jorginho est parti et pourtant, Diawara n’apparaît pas pour autant. Seulement 3 titularisations en 9 matchs de Série A. Aucune apparition en 3 matchs de C1. Triste bilan pour quelqu’un qui a des qualités débordantes dans son rôle de sentinelle devant la défense, très à l’aise techniquement pour combiner rapidement avec ses coéquipiers plus offensifs, jouant notamment avec beaucoup de justesse dans ses passes et ses interventions défensives, solide dans les duels et a de la motivation à revendre, voilà autant de qualité à l’actif de l’ancien pensionnaire de Bologne. Pas pour rien que beaucoup d’observateurs s’accordent à dire qu’il fait partie des espoirs les plus en vue de sa génération.
Mais alors, pourquoi Amadou Diawara a tant de mal à s’imposer à Naples ?
La réponse s’appelle tout simplement Allan. Et oui, Allan Marques Loureiro. Celui là même qui a mis le Parc des Princes dans sa poche lors du 2-2, entre le PSG et Naples à l’occasion de la 3e journée de Ligue des Champions, le milieu récupérateur de 27 ans a crevé l’écran, étant même élu homme du match. Un travail colossal au milieu de terrain. Un nombre incalculable de ballons récupérés, arrachés à l’adversaire de façon rageuse tél un chien fougueux. Allan a été absolument monstrueux, immense travail pour le collectif, présent au pressing, agressif, excellent à la relance. Voilà ce que préfèrerait n’importe quel entraîneur de Serie A.
Arrivé en Italie en 2012 du côté de l’Udinese, le Brésilien avait été transféré au Napoli en 2015 tout comme Diawara. Il totalise aujourd’hui 213 rencontres de Serie A, un championnant dans lequel il se montre de plus en plus performant, il est à ce jour considéré comme l’un des meilleurs joueurs de l’équipe entraînée par Carlo Ancelotti.
Interrogé par notre confrère Karim Baldé de “Tout Foot” a propos de la situation du guinéen, le technicien italien Carlo Ancelotti n’a pas hésité à nous laissé quelques indices : « Diawara a besoin de temps. Dans une situation comme la tienne, on se doit d’être patient… » fin de citation.
Un passage qui en dit long sur ce qui attends l’international guinéen dans un effectif qui n’est pas prêt de lui donner sa chance. En attendant, l’équipe nationale reste un terrain de jeu où il continuera à aiguisé ses armes.
Ibrahima Kalil Kouyaté
@LeJeuneElhadj
