Réagissant au micro de la RTG sur la levée totale de la suspension de la Guinée par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), le ministre des Affaires étrangères a déclaré avoir réussi à convaincre la communauté internationale que la Guinée n’était plus en transition, mais en refondation.
Pour Morissanda Kouyaté, lorsque des changements anticonstitutionnels surviennent dans l’un des pays membres, l’OIF impose des sanctions. C’est ce qui a été appliqué à la Guinée à la suite du coup d’État du 5 septembre 2021, explique-t-il. “Mais après ces trois années de parcours, les organisations internationales ont compris deux choses. Je le dis souvent sous forme de boutade : nous n’avons pas acheté la transition dont on parle. D’ailleurs, nous ne sommes plus en transition, nous sommes en refondation”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie guinéenne a ajouté qu’il fallait expliquer à la communauté internationale que le général Mamadi Doumbouya était venu “rectifier un mauvais parcours. Il ne suffisait pas de l’expliquer, mais les organisations nous prennent au mot. Particulièrement, l’OIF s’est intégrée dans notre administration, elle a scruté et a vu exactement ce que le président de la République de Guinée veut faire pour son pays. Elles se sont dit qu’il n’était pas nécessaire de freiner l’élan prôné et mis en œuvre par le chef de l’État, car cela reviendrait à pénaliser les populations guinéennes.”
Trois ans après la prise du pouvoir, le ministre Morissanda reste convaincu que la confiance s’est établie entre la Guinée et les organisations internationales. “Vous vous souvenez, au départ, c’était houleux. Certains disaient : ‘Vous avez 3 ou 6 mois’, mais la confiance s’est construite brique par brique. Depuis toujours, c’est au niveau de la magistrature suprême que les pays sont jugés. Vous pouvez tout faire, si le président ne fait pas bien, on juge le pays à travers lui. Donc, le président Doumbouya a réussi à convaincre l’OIF”, a-t-il précisé.