Après avoir rencontré le chef de file de l’opposition et sa nouvelle coalition politique CORED à son domicile privé hier dimanche, Mamadou Cellou Baldé qui a bénéficié récemment d’un «régime de liberté semi-surveillé pour des raisons de santé» comme ses collègues Ousmane Gaoul Diallo, Ibrahima Cherif Bah et Abdoulaye Bah, se dit heureux de cette visite amicale.
Devant Mamadou Sylla et sa délégation, l’ancien député uninominal de Labé a invité les Guinéens à resserrer les rangs. Même s’il y a désormais une pluralité des partis politiques, Cellou Baldé souhaite que les Guinéens mettent de côté l’animosité pour décoller le pays. « Nous sommes des acteurs politiques, il y en a qui sont des présidents de partis, des vice-présidents et des secrétaires nationaux. Ce que nous avons fait et ce que nous sommes en train de faire, c’est de travailler à renforcer les acquis démocratiques et l’Etat de droit dans notre pays. Il n’y a pas qu’un seul parti ni un seul courant politique. Alors, à partir du moment où il y a une pluralité de partis et de courants, il y aura forcément de la contradiction et de l’adversité. Cependant, il ne doit y exister de l’animosité car nous sommes tous des frères », a-t-il indiqué.
Avant leur libération, Mamadou Sylla leur avait rendu visite à la maison centrale de Conakry où ils étaient détenus depuis huit mois. Cellou Baldé dit être reconnaissant: «Pendant que nous étions encore détenus, vous (Mamadou Sylla, ndlr) avez fait la communication, du lobbying pour faire comprendre que nous étions injustement arrêtés et détenus. Avoir ce genre de soutien nous réconfortait dans nos cachots. Parce que, ce dont un prisonnier politique a peur, c’est d’être oublié, qu’on ne parle pas de toi et que tu restes là abandonné à toi seul alors que tu es là-bas pour une cause, pour une conviction. Nous vous remercions et sachez que nous vous restons reconnaissants », a-t-il conclu.