Avec pour objectif de définir les bases d’une réforme des programmes favorisants l’employabilité des diplômés, les journées de concertation sur la cartographie des filières et programmes se tiennent à Conakry, du 26 au 28 janvier 2022. Elles se déroulent sous le thème: « Cartographie des filières de formation en république de guinée : quels programmes pour l’employabilité des diplômés issus de l’enseignement supérieur ? ».
Des milliers d’étudiants venus des universités du pays prennent part à ces journées. Au jour du lancement des activités, plusieurs questions ont été évoquées, notamment : comment favoriser le recrutement de la main d’œuvre guinéenne pour la gestion des entreprises fonctionnelles et des grands projets en cours de réalisation? Comment aider la jeunesse à apporter sa contribution au développement de notre pays? Faut-il rénover ou faire une refondation complète du système de formation ou encore les réseaux des institutions qui les abritent? (…)
«Il convient de rappeler que le système d’enseignement supérieur de Guinée compte de nos jours plus de 78 programmes de formations avec 988 filières réparties dans 49 institutions d’enseignement supérieur dont 17 publics. Selon les statistiques croisées du BSD du département, ces programmes de formation mettent chaque année sur le marché de l’emploi près de 21866 diplômés dont 5958 filles qui peinent à trouver un emploi ou à créer leur entreprise», martelé Dre Diaka Sidibé, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et l’innovation (MESRSI).
Les réponses apportées jusqu’ici ont été très souvent des solutions d’urgence, a-t-elle ajouté. «Or, il faudrait en plus de celles-ci appliquées des mesures strictes et durables pour venir à bout de ce fléau qui est le chômage des jeunes diplômés. C’est donc pour trouver des solutions que le ministère de l’Enseignement supérieur s’est engagé à organiser ces journées en vue de définir ensemble les bases d’une réforme des programmes favorisant l’employabilité des diplômés. Notre pays a besoin de formation de qualité qui débouche sur une plus grande employabilité de nos jeunes sortants des universités mais aussi des objectifs de développement bien réels. Nous devons donc inscrire cet événement dans la durée, lui donner une régularité et récolter les fruits des reformes engagés par mon département. Il s’agira de faire un état des lieux du contenu des programmes de formation-financement-emploi, mettre en commun les expériences des acteurs du secteur socio-économique et de l’enseignement supérieur pour une co-construction des programmes de formation, définir les voies moyens pour une possible liaison entre les politiques de développement et des programmes de formation, définir des moyens pour pérenniser les liens qui seront établis entre les acteurs, identifier les pistes de solutions pour cartographier les filières et programmes de formation et identifier les pistes de financement des programmes de formation.»
Parlant au nom des étudiants, Amadou Oumar Barry a signalé les nécessités de la révision des programmes enseignés dans les universités et instituts supérieurs avec des experts des différents domaines.
«Equiper nos bibliothèques avec des documents liés à nos formations, inciter nos universités et instituts à trouver des partenariats avec des entreprises publiques et privées pour accorder des stages pratiques aux meilleurs étudiants, créer des laboratoires et les équiper, multiplier ce genre d’initiatives, organiser des cessions de meet-up et de compétitions, mobiliser les étudiants et encadreurs à s’intéresser aux différents langages de programmation de sites web et aux NTIC», a plaidé l’étudiant.
Malgré les efforts fournis dans le secteur de l’enseignement supérieur, beaucoup reste à faire cependant, afin d’obtenir les résultats escomptés, a souligné le premier ministre qui a présidé l’ouverture de ces journées de concertation.
Pour cela, Mohamed Béavogui a invité à une remise en question permanente, «l’engagement des reformes en profondeur et à l’obtention des résultats probants […] Pour lui, tous les acteurs concernés pourront aider la Guinée à retrouver son niveau d’enseignement d’antan.