Le président du Bloc libéral ne partage pas la volonté du Front national pour la défense de la Constitution, dans sa démarche d’organiser une série de manifestation dans le pays. Faya Lansana Millimouno pense tout simplement qu’elle (ladite manifestation), n’a pas lieu d’être.
D’après les termes du leader du BL, le FNDC opte pour une démarche contraire à ce qu’il avait dit préalablement en ce qui concerne le médiateur dans la crise guinéenne : «Nous ne souscrivons pas à la manifestation du front national pour la défense de la Constitution. Mais nous ne nions pas non plus le droit à chacun d’exercer ces droits et libertés. Sauf qu’il faut se poser la question par rapport à la pertinence et surtout par rapport aux enjeux actuels. Le jour où on a été reçus à l’hôtel Kaloum devant le premier ministre, le FNDC a été de ceux qui ont dit qu’il nous faut un médiateur international, choisi par la CEDEAO. Le médiateur est à Conakry, j’aurais compris qu’il fasse un effort pour rencontrer le médiateur. Le président en exercice de la CEDEAO était à Conakry, j’aurais compris qu’il fasse un effort. Mais finalement cette manifestation, est-ce que c’est contre la CEDEAO ou contre qui finalement? Ou pour exprimer quoi finalement ?»
Au micro des journalistes de la radio Espace, Faya Millimouno estime qu’il est nécessaire de s’asseoir autour d’une table et parler du pays : «Mais s’il faut qu’à chaque fois qu’on exige que la communauté internationale nous envoie un médiateur, et que ce dernier soit à Conakry et qu’on veuille aussi en même temps exprimer des droits et libertés, il y’a des questions à se poser.»
Il a dit en outre: «Je crois que cette manifestation n’a pas lieu d’être. Parce qu’on a tous demandé à ce qu’il y ait un dialogue. Et quelque chose a été proposée. Aussitôt fait, le cadre a été énoncé par des gens. Ceux qui sont en train d’entonner la chanson : On va soutenir, on va participer à la manifestation du FNDC…, lorsque le cadre de concertation inclusive a été créé, ces gens-là étaient dans un machin qu’on appelait G58. Qu’est-ce que le G58 avait dit en ce moment? Finalement il faut que les gens nous disent la vérité.»