Depuis le début de l’année, des cas de disparition sont quotidiennement déclarés via les réseaux sociaux. La situation commence à devenir inquiétante à Conakry. Aude-là de ces déclarations, Guinee360.com est allé à la rencontre des familles pour en savoir davantage.
Disparu 5 jours plus tôt, l’étudiant Aboubacar Diallo, 24 ans, a été retrouvé le 11 mai par sa famille. Que lui était-il arrivé ? Jointe au téléphone, sa grande sœur explique : «Nous l’avons retrouvé au rond-point de Gbessia quelques jours après sa disparition. Il est sorti de la maison pour se rendre à l’institut. C’est là-bas qu’un individu l’a abordé en se faisant passer pour une personne qui s’est perdue. Au même moment, un autre monsieur est sorti du véhicule et a commencé à le tabasser avant de l’embarquer. Arrivé à destination, ils lui ont obligé à déverrouiller ses téléphones pour avoir accès aux mots de passe de ses comptes mobiles money. Ils lui ont donné à manger et depuis ça, il était inconscient jusqu’à son réveil au commissariat de Gbessia ».
Le jour de la fête de ramadan, les parents de Mamadou Bhoye Bah lui ont perdu de vue. L’enfant de 6 ans avait été retrouvé quelques heures plus tard après un avis de recherche lancé sur les réseaux sociaux.
Le 25 avril, une dame, sourde muette, a été déposée, à la radio Fim fm. Elle a finalement retrouvé sa famille avec l’aide de la Police.
S’il y a des cas réels de disparition, il ressort que plusieurs autres sont des fugues. C’est le cas de Makalé Youla, 19 ans, dont la disparition a été signalée, le 20 avril, sur Facebook. Elle a été retrouvée saine et sauve par sa famille quelques jours après. Il s’est avéré qu’elle n’avait pas disparu, mais avait fugué. Selon son grand frère, Makalé avait disparu pour cacher sa grossesse de peur de la réaction de ses parents.
La disparition de Ramata Condé, 16 ans, a également été signalée le 4 mai. Elle a fini par être retrouvée quelques jours après. Il s’agit d’une fugue, selon sa famille.
Nous avons voulu avoir les chiffres officiels sur les cas de disparition. La Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) n’a pas souhaité fournir ces informations.
Les cas de disparition d’enfants sont fréquents pendant les fêtes. Bientôt la tabaski. Aux parents donc de veiller sur leurs progénitures.