Ce 25 avril 2023, la Cour suprême a cassé l’arrêt de mise en liberté provisoire de l’ancien Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana. Aly Touré, procureur spécial de la CRIEF, s’est exprimé sur cet arrêt.
Selon Aly Touré, l’arrêt demandé en cassation ordonnait ou confirmait la mise en liberté ordonnée par les juges d’instruction, et il n’était pas d’accord avec cette décision : « L’arrêt que j’ai demandé en cassation ordonnait ou confirmait la mise en liberté ordonnée par les juges d’instruction».
Aly Touré a donc décidé de porter l’affaire devant la cour suprême, qui est le juge supérieur du pays : « […] J’ai dit que je ne suis pas d’accord, allons devant la cour suprême qui est le juge supérieur du pays. Donc, on est allé, les juges de la cour suprême ont cassé l’arrêt qui avait ordonné la mise en liberté de Kassory ».
Pour le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), cela signifie que la décision de mise en liberté n’a jamais été rendue, et que Kassory Fofana n’a donc pas le droit de sortir de prison.
Les avocats de Kassory Fofana semblent perplexes face à cette décision, mais selon Aly Touré, la Cour suprême a été claire dans son arrêt : « Si la Cour suprême avait simplement rejeté le pourvoi, cela aurait signifié que la décision de mise en liberté avait force de chose jugée et que Kassory Fofana aurait été libre. Mais là, la Cour suprême dit que l’arrêt qui a été déféré devant elle, elle l’annule».
Nous avons tenté de contacter Me Sidikié Bérété, l’un des conseils de Kassory, par téléphone, mais il n’a pas répondu. Pourtant, dans la presse, il avait déclaré que le parquet spécial de la CRIEF avait perdu face à son client.
Aly Touré semble déterminé à faire respecter la loi et la décision de la Cour suprême, mais les avocats de Kassory Fofana pourraient bien continuer à se battre pour obtenir sa libération. L’avenir nous édifiera.