A l’occasion du lancement du Guinea Investment Forum (GUIF), le président de la République a dévoilé aux partenaires internationaux, les gestions malsaines des cadres qui ont affecté fortement l’économie du pays. Il a tout de même annoncé des stratégies de récupération systématique des domaines et d’autres biens de l’Etat.
Alpha Condé s’inscrit dans le cadre de son slogan ‘’Gouverner autrement’’, qui à l’en croire, permettrait à la Guinée de connaitre une transformation en 2021, afin qu’elle devienne la 2e puissance économique de l’Afrique de l’Ouest après le Nigéria. “Une ironie”, d’après une lecture faite par l’opposant Sidya Touré, président de l’Ufr.
« Vous vous demandez de quelle Guinée il s’agit ? Il ne faut pas oublier une chose, c’est que les dix dernières années passées, Alpha Condé était au pouvoir. Et quand je dis qu’il était au pouvoir, il avait tout le pouvoir. Il a été mis à la présidence de la République, donc il avait l’exécutif, il a réussi à avoir une majorité à l’Assemblée nationale, la seule chose qui était un temps soit peu indépendante, qui est là justice, il s’est battu de telle façon que tout ceci lui soit complètement soumis. On a commencé par faire démissionner l’ex ministre de la Justice Cheick Sacko qui était un peu réticent. On a réussi à faire partir le président de la Cour constitutionnelle dans des conditions qui ont même entrainé sa mort… Donc il avait tout le pouvoir pendant 10 ans. Quand on l’entend parler aujourd’hui, on a l’impression qu’il s’agissait d’une opposition qui vient d’arriver, qui veut corriger tout ce qui n’a pas fonctionné. »
Quant au discours relatif à hisser la Guinée et lui accorder la deuxième place du pouvoir économique de la sous-région, Sidya Touré estime qu’il faut regarder les chiffres avant de pouvoir se défendre. « 12 millions de Guinéens avec quel revenu ? Peut-être l’un des plus des bas de la sous-région (…) », a-t-il ironisé.
Sidya Touré s’est montré déçu quant aux dénonciations du Chef de l’État. Chez nos confrères de la radio Espace, dans l’émission les “GG”, ce jeudi, l’opposant a affirmé ceci:
«réunir les gens et leur dire que votre pays est peuplé des gens qui ne sont pas bien, moi je ne vois pas en quoi cela encourage les gens de venir investir chez vous. C’est une vraie question que me pose. Au niveau de l’investissement, nous avons le PNDS, lequel on n’a des financements énormes, lequel on ne voit aucune réalisation jusqu’aujourd’hui.»