Lors de son intervention dans l’émission “On fait le point” diffusée sur la RTG, le ministre du Budget, Facinet Sylla, a révélé que l’État guinéen a alloué un montant colossal de 3000 milliards de francs guinéens pour subventionner la société Electricité de Guinée (EDG).
Selon le ministre, cette subvention vise à garantir un approvisionnement continu en électricité pour les citoyens, malgré les défis.
Il a expliqué que le secteur de l’énergie représente un véritable casse-tête pour le budget de l’État, soulignant que ces dépenses énergétiques sont équivalentes à la totalité des recettes minières du pays.
“Dans l’équilibre budgétaire, le poste qui me donne des maux de tête, c’est l’énergie. L’Etat fait d’énormes efforts. 3000 milliards GNF, c’est comme si nous prenions tout ce que nous gagnons dans les recettes minières pour les dépenser uniquement pour l’électricité et avec quelle qualité ?”, s’interroge Facinet Sylla, en reconnaissant les efforts considérables du gouvernement pour subventionner l’électricité.
Le ministre a également déploré la faible contribution des consommateurs, rappelant que l’électricité, tout comme les services de télécommunication, est un service payant.
“Normalement, la fourniture de l’électricité est un service marchand, comme le téléphone. Quand on appelle, on paie. Les gens sont prêts à payer des crédits pour appeler, mais ils ne sont pas prêts à payer l’électricité”, a-t-il mentionné.
Il a également souligné que ces importantes dépenses consacrées à l’énergie se font au détriment d’autres secteurs essentiels au développement du pays.
“L’État a l’obligation de faire des routes, de payer les fonctionnaires, d’assurer la sécurité en payant les forces de défense et de sécurité. Il a également l’obligation de garantir la fourniture de l’électricité dans notre contexte, et c’est ce que nous faisons. Et il a l’obligation également de garantir et de fournir les soins de santé à travers la construction et l’équipement des hôpitaux. Il a le devoir de fournir les services de scolarité et de faciliter l’accès à l’éducation”, a ajouté Facinet Sylla, mettant en lumière les priorités multiples qui nécessitent des ressources limitées.