Dans son discours d’ouverture de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, ce 24 septembre 2024, le secrétaire général Antonio Guterres a dénoncé les inégalités persistantes à l’échelle mondiale entre hommes et femmes, ainsi qu’entre riches et pauvres, appelant les institutions politiques et économiques à agir pour les réduire.
Antonio Guterres a indiqué qu’un tiers des 75 pays les plus pauvres se trouve dans une situation encore plus désastreuse, tandis que les 7 hommes les plus riches de la planète ont doublé leur fortune. En effet, 1 % de la population mondiale détient 43 % de la richesse financière totale, a-t-il ajouté.
En ce qui concerne les violences basées sur le genre (VBG), le chef de l’ONU a précisé qu’elles restent la forme de discrimination la plus répandue à travers le monde. «Chaque jour, nous assistons à des cas révoltants de féminicide et de violences basées sur le genre, que ce soit en temps de paix ou de guerre. Dans certains pays, les lois sont utilisées pour menacer la santé et les droits reproductifs des femmes», a déploré Guterres, rappelant qu’en Afghanistan, les autorités se servent des lois pour maintenir « l’oppression systématique des droits des femmes et des filles ».
Pour illustrer l’ampleur du phénomène au sein même de l’Assemblée générale de l’ONU, il a noté qu’environ seulement 10 % des intervenants sont des femmes. « Ce qui est inacceptable », a-t-il ajouté, alors que des mesures spécifiques avaient pourtant été prises pour atteindre la parité parmi les hauts responsables de l’institution.
Enfin, il a insisté sur le besoin urgent de changement, rappelant qu’« à ce jour, l’Afrique n’a toujours aucun siège permanent au sein de la principale instance de paix du monde ».
Il a conclu en appelant à une action collective pour s’attaquer à ces inégalités croissantes, tant entre les nations qu’entre les genres.