À l’issue de son 67e sommet ordinaire, tenu ce 22 juin 2025 à Abuja, au Nigeria, la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO a longuement abordé la situation des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) — à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger — qui ont annoncé leur retrait de l’organisation en décembre 2024. À cette occasion, l’organisation ouest-africaine a pris une décision majeure concernant ce retrait.

Dans son communiqué final, l’institution sous-régionale a annoncé la nomination d’un négociateur en chef « pour mener les discussions avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger », indique le document.

Selon la CEDEAO, l’objectif de cette démarche est d’« assurer un processus de retrait ordonné, sauvegarder les intérêts des institutions et des citoyens, et réduire au minimum les perturbations du marché régional ».

Toujours selon le communiqué, ce négociateur en chef ne mènera pas cette mission seul. Il sera « assisté d’une Troïka ministérielle, du président de la Commission de la CEDEAO, ainsi que d’une équipe technique, et conduira sa mission dans le cadre du mandat de négociation défini par la CEDEAO ».

À travers cette initiative, la CEDEAO affirme sa volonté de maintenir un dialogue sincère et ouvert avec les pays de l’AES, malgré leur décision de quitter l’organisation régionale.