Après une journée sans presse, la menace de boycotter toutes les activités du gouvernement et une marche des journalistes le 1er juin 2023, la Haute autorité de la communication (HAC) a convié les associations de la presse guinéenne et le syndicat à des pourparlers ce mercredi 24 mai 2023.
Les autorités de la transition ont bloqué l’accès aux sites d’information en Guinée, les principes réseaux sociaux, brouillé la fréquence de certaines radios et démantelé les émetteurs de la radio Sabari FM et Love FM depuis le 17 mai dernier. En guise de protestation, une journée sans presse a été organisée mardi 23 mai et d’autres actions plus vigoureuses sont attendues.
Pour trouver une issue à ce bras de fer qui oppose le gouvernement guinéen et les médias du pays, la HAC, instance de régulation a entamé des pourparlers avec les protagonistes. Malheureusement, après avoir rencontré les autorités de la transition et les associations de la presse guinéenne, le différend n’a pas été résolu. Par conséquent, les actions de protestations restent maintenues.
“La rencontre aujourd’hui (Mercredi 24 mai 2023) n’annule pas les actions. Vous avez remarqué que nous avons fait le black-out, nous allons continuer à faire des marches, des synergies jusqu’à la levée de toutes les restrictions et qu’on nous retourne les émetteurs de Sabari “, a expliqué le porte-parole des associations de la presse Ibrahima Sory Traoré, après la rencontre avec les commissaires de la Haute autorité de la communication (HAC).
Monsieur Traoré précise avoir suggéré à l’instance de régulation des médias de mener ses propres investigations pour voir ce qui se passe sur le terrain. ” La liberté de presse est menacée… comme on a dit ici l’heure est très grave…”, ajoute-t-il.
Pour Aboubacar Yacine Diallo président de la Haute autorité de la communication, les associations de la presse ont présenté leurs préoccupations. A son tour, il promet de remonter ceci aux autorités de la transition pour trouver solutions aux problèmes posés.
” Les associations ont porté à notre attention leurs préoccupations. Nous leur avons promis de remonter leurs préoccupations aux autorités de la transition afin que des solutions idoines soient trouvées”, a indiqué Boubacar Yacine Diallo.
Pour l’instant les positions sont fusées. Il reste à savoir si la Hac fera fléchir la junte avant que les médias ne passent à l’étape supérieure.