Avant l’opérationalisation du cadre permanent du dialogue créé par décret présidentiel, le coordinateur de la CoJeLPaid propose au gouvernement un dialogue en trois (3) étapes.
«Nous avons estimé puisque pour le moment ce n’est que le décret pour nommer le secrétaire permanent, il faut combien de temps pour que le cadre soit meublé et opérationnel, nous nous proposons le dialogue en trois temps. Face à l’urgence, il faut mettre en place un conseil national, ou un collège national des sages, issu des partis politiques, de la société civile, les religieux mais aussi les institutions, pour faire face et dégager rapidement les faits liés aux contentieux électoraux, essayer de résoudre cela le plus vite que possible en attendant que le cadre du dialogue ne soit opérationnel(…)», a indiqué Abdoul Sacko joint au téléphone ce lundi.
La deuxième étape de la proposition faite par la CoJeLPaid selon son coordinateur, concerne l’operationnalisation effective du cadre permanent du dialogue social et politique. Et la troisième, est une proposition cette fois-ci à long terme qui concerne la réconciliation nationale conformément aux recommandations faites par la commission provisoire de réflexion nationale à travers un rapport qui a été remis officiellement au président de la République.
«Il faut revoir le passé douloureux entre l’État et les citoyens pour une véritable réconciliation nationale», a ajouté l’activiste.
Même s’il salue la nomination du premier responsable du cadre permanent du dialogue, Abdoul Sacko dénonce cependant un processus excessivement lent par rapport au démarrage des discussions entre les parties concernées.
Maintenant, par rapport à la personne de Fodé Bangoura, le coordinateur de la CoJeLPaid parle d’un couteau à double tranchant surtout par rapport à son passé.
«D’abord on peut considérer que c’est politiquement correct quand on voit que le choix est de l’opposition pour qui connait l’histoire du PUP et du RPG. Mais nous savons qu’au moment où il était aux affaires le vivre ensemble entre lui et ses pairs de l’opposition n’était pas quelque chose de cordiale. Donc aujourd’hui c’est à se poser des questions est-ce qu’il serait en mesure bien entendu de rapprocher les positions», a-t-il conclu.