Les travaux de la première édition des Journées du Chargeur ont été officiellement lancés ce mercredi 23 avril 2025 à Conakry. Placée sous le thème : « Les conseils des chargeurs, véritables leviers de développement économique des pays africains », cette initiative, portée par le Conseil guinéen des chargeurs (CGC), réunit du 23 au 24 avril plusieurs acteurs du secteur de la logistique et de transport venus de divers pays africains.

Cet événement marque une étape significative dans la structuration du secteur logistique guinéen et met en lumière l’importance de la collaboration régionale entre les intervenants de la chaîne de transport.

L’objectif principal de cette première édition est de susciter des réflexions sur des solutions innovantes, tout en favorisant les échanges entre opérateurs économiques. Elle vise également à valoriser l’identité des chargeurs africains à travers le partage d’expériences, des défis, des succès, et des aspirations communes.

Représentant le ministre Ousmane Gaoual Diallo à cette cérémonie, la cheffe de cabinet du ministère des Transports a, dans son intervention, salué l’initiative qu’elle considère en parfaite adéquation avec la vision stratégique des autorités nationales.

Pour Fatoumata Bangoura, la Guinée est engagée sur la voie de la modernisation et de l’intégration régionale, faisant du secteur logistique un levier de croissance, de compétitivité et de rayonnement national. “Le secteur des transports est un pilier fondamental dans notre développement économique et social. Sous la haute institution du Président de la République, notre pays connaît une dynamique de modernisation sans précédent. C’est dans ce contexte que le ministère des Transports, sous l’autorité de Monsieur le ministre Ousmane Gaoual Diallo, œuvre résolument à faire de la Guinée un véritable hub logistique en Afrique de l’Ouest, apte à répondre aux exigences de modernité, d’efficacité et de connectivité régionale et internationale. Le projet de construction d’un réseau ferroviaire moderne destiné à relier la Guinée à la frontière du Mali s’inscrit pleinement dans cette ambition présidentielle”, a-t-elle expliqué.

Elle a également mis en avant le projet Simandou 2040, considéré comme une pierre angulaire de la stratégie nationale. Ce projet englobe l’exploitation minière, le développement d’infrastructures modernes, dont un chemin de fer et un port en eau profonde, pour renforcer la compétitivité du pays et en faire un véritable pôle logistique multifonctionnel.

“Notre vision pour le secteur des transports repose sur la modernisation continue des infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires, la digitalisation des services et procédures logistiques, le renforcement des capacités humaines et techniques des acteurs du secteur, ainsi que l’instauration d’un cadre réglementaire moderne, performant et adapté aux enjeux actuels”, a-t-elle conclu.

Présidant la cérémonie, le Premier ministre Bah Oury a salué l’importance de cette initiative qui permet de rassembler les acteurs de la logistique et du transport pour un partage d’expérience constructif. Selon le chef du gouvernement, “tout progrès, au sens large, repose sur la capacité d’un pays à disposer de moyens de transport et d’outils logistiques”. Il s’est dit heureux de participer à cette première édition.

“C’est pourquoi j’ai aujourd’hui le plaisir de lancer officiellement la Journée des Chargeurs, organisée par le Conseil des Chargeurs de Guinée. C’est une première édition, et j’espère bien qu’elle ne sera pas la dernière. C’est le début d’un processus que nous voulons durable et en pleine expansion”, a affirmé le Premier ministre, rappelant que la transition conduite par le CNRD travaille actuellement sur plusieurs projets structurants.

“Le premier, c’est le corridor Sud. Il est en cours de finalisation. Si Dieu le veut, d’ici la fin de l’année, le TransGuinéen Sud verra le jour. Il reliera le port minéralier de Moribaya à la frontière de Simandou. La Côte d’Ivoire n’est pas loin de Beyla. Cela veut dire qu’un prolongement routier voire autoroutier est envisagé pour compléter cette voie ferrée. Objectif : permettre aux populations de circuler entre l’océan Atlantique et la frontière ivoirienne, que ce soit par la route ou par le rail. Deuxième axe : le développement du corridor Nord. C’est un projet stratégique. L’exploitation des ressources dans le nord du pays, tout au long de nos frontières avec la Guinée-Bissau, le Sénégal et le Mali, nécessite à la fois un port d’envergure et un réseau ferroviaire vers l’est. Cela profitera aussi au Sénégal et au Mali voisins, en facilitant l’accès à leurs ressources. Et puis, n’oublions pas notre rôle de pays de transit pour toute l’Afrique de l’Ouest. Cela nous confère une responsabilité particulière envers les pays enclavés”, a-t-il précisé.