Ce jeudi 23 mars 2023, un militaire a tiré sur un jeune dans un maquis à Sangoyah, dans la commune de Matoto.
Suite a une altercation le Caporal Djan Bah a utilisé son arme à feu sur Abdoulaye Camara selon le témoignage du gérant du maquis.
« L’action s’est passée à ma présence dans notre maquis, mais on ne pouvait jamais imaginer que ce militaire allait faire cela, puisqu’ils viennent ici tous les deux régulièrement. Cet après-midi, c’est lui (présumé coupable, Ndlr), le dernier à venir, il a trouvé le nommé Zico (surnom de la victime) assis. Après quelques disputes le militaire a déclenché son arme mais heureusement ce n’était pas à bout portant, c’est pourquoi l’autre n’a pas rendu l’âme. Ensuite, les militaires qui étaient là et les jeunes ont pris la direction du camp bataillon du Génie militaire de Sangoyah… », a expliqué Antoine Condé, responsable de maquis où a lieu ce drame.
Le jeune frère de la victime indique qu’il s’agit d’un acte prémédité, car il a l’habitude de proférer des menaces de ce genre. Le caporal Djan Bah aurait réitéré les mêmes menaces aujourd’hui avant de passer à l’acte.
« Depuis trois jours, il fait ces menaces dans ce maquis, qu’il va tirer sur quelqu’un. Ce matin il est venu avec un ami à bord d’un véhicule qu’ils ont laissé au bord de la route. Ils sont rentrés dans le maquis et plusieurs autres personnes étaient assises là. Il a repris la même chose, c’est à dire les menaces et aujourd’hui il a lié l’acte à la parole. Donc nous disons qu’il a fait avec intention. Nous demandons que le maquis soit fermé. N’eut été les agents et l’intervention des sages, les jeunes étaient déterminés à en découdre avec lui. Nous demandons au colonel Doumbouya de mettre de l’ordre au sein de cette unité », explique le jeune frère de la victime, Ousmane Camara.
A en croire l’adjudant Mohamed Salia Fofana, en service au commissariat central de Matoto, la victime et l’accusé ont été envoyés au PA du génie militaire de Sangoyah.
« Il parait qu’il (militaire) est du quartier et que tous les jeunes le connaissent. Nous on est venu trouver que la foule a déjà envoyé la victime au PA du Génie militaire. Pour ne pas que la voiture soit calcinée, notre mission a été de sécuriser la voiture, de la remorquer d’abord et après partir au PA pour qu’on le (présumé coupable), mette à notre disposition », a expliqué l’Adjudant Fofana.