La dissolution du gouvernement domine l’actualité sociopolitique dans le pays. A Kankan dans la région de la Haute Guinée, des acteurs politiques locaux continuent de réagir sur le sujet.

Dans un décret du 19 février, le président de la transition a dissout le gouvernement jusque-là dirigé par Bernard Goumou. Les documents des anciens ministres sont confisqués et leurs comptes gelés. Dans la ville natale de l’homme du 5 septembre, des acteurs politiques ont salué cette décision du général Mamadi Doumbouya.

Selon l’ancien préfet Sory Sanoh, membre de la coordination régionale du Rpg en Haute Guinée cette dissolution était prévisible. “Nous les rpgistes, ça ne nous a pas surpris, la loi donne la prérogative au chef de l’État de nommer un gouvernement et de le demettre. Si le gouvernement est dissout cela prouve que entre le président et gouvernement, il n’y a plus de confiance. La mission pour laquelle ils ont été nommés n’a pas été bien accomplie”, a-t-il avant de plaider pour la libération des détenus.

“Je conseille le président de libérer tous les détenus politiques, faire revenir les exilés sans aucune crainte avec toutes les garanties, tel que Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, Alpha Condé, former un gouvernement d’union nationale dirigé par un Premier ministre politique. Il faut revoir le chronogramme de la transition, les dix activités ciblées, rien n’a été fait et il ne reste que dix mois”.

Pour sa part, le fédéral de l’Ufdg à Kankan, Antoine Dögbö Guilavogui, la décision est venue mettre fin à un gouvernement incapable de s’entendre. “Compte tenu de la zizanie est du mauvais travail de ses ministres, je suis très content , parce que le pays ne pouvait pas continuer avec c’est tohi-bohu qui n’est pas propre pour un gouvernement qui veut du développement. Entre eux, il ny’a pas de respect. Pour moi et pour mon parti c’est une véritable joie”

Mamoudou Aimé Césaire Condé, correspondant régional