Le Chef du gouvernement de la transition a pris part à l’installation des magistrats de la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF), vendredi 21 janvier 2022, au siège de cette institution.
En procédant à l’installation des membres de cette Cour, l’inspecteur général des services judiciaires et pénitentiaires a martelé que le combat contre les fossoyeurs de l’économie sera rigoureux et nécessaire. Ceci dit, Yayah Kairaba Kaba a fait une invite au 19 membres de l’institution à veiller aux règles de l’orthodoxie financière «pour redonner une totale confiance aux investisseurs et partenaires financiers de la Guinée. Il a par ailleurs rappelé que la réussite de la transition dépend de la réussite de la CRIEF, car de leurs actions découlera le développement économique et social futur du pays.»
La CRIEF compte sévir contre les infractions liées à la soustraction et au détournement commis par des agents publics lorsque la valeur de la chose soustraite ou détournée est supérieure ou égale à 1 milliard de francs ; la corruption des agents publics nationaux, étrangers et internationaux ; la corruption dans la passation des marchés et même dans le secteur privé ; le détournement des prêts souscrits ou garantis par l’État ; le blanchiment de capitaux, etc…, a rappelé le Procureur spécial près la CRIEF.
«La CRIEF répond à un double impératif : Celui d’une part, de sanctionner les infractions commises par des agents publics et privés et d’autre part de dissuader les éventuels candidats. Il estime que c’est un signal fort que le Président de la Transition envoie à la jeunesse en lui confiant cette responsabilité. Il en mesure à juste titre l’enjeu et s’engage solennellement à user de toute sa force, son intelligence et son énergie pour l’accomplissement de cette noble et importante mission», a dit Ali Touré.
Monsieur Mohamed Béavogui, le chef du gouvernement a fait le parallèle entre le décalage des énormes richesses et potentialités du pays et la pauvreté qui frappe les Guinéens. Il a indiqué que cette situation devrait interpeler chaque Citoyen.
La CRIEF, d’après le premier ministre, est venue mettre un terme à une injustice sociale, car la Guinée est un pays riche et les guinéens méritent légitimement de profiter de ces richesses.
«Ce jour est celui de la pose d’un jalon important du processus de refondation de notre pays. Il a invité les membres de la CRIEF à mesurer toute la responsabilité qui leur incombe, car la Guinée et le monde nous regardent et la mise en marche de la CRIEF permettra d’éduquer et d’inculquer l’éthique dans la gestion publique », dira-t-il.
La Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières a été mise en place par ordonnance N°2021/007/PRG/CNRD/SGG. A ce jour, ses dix-neuf (19) membres sont officiellement entrés en fonction.