La menace de dissolution des conseils municipaux par le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation Mory Condé était au menu de l’assemblée générale de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) ce samedi 21 janvier 2023.
Pour le responsable des fédérations de l’intérieur, Cellou Baldé, il n’appartient pas à un ministre de dissoudre un conseil communal lorsqu’il est en règle. Il affirme que ce n’est pas, « parce que nous sommes en période de transition que la loi autorise à un ministre du gouvernement de transition de dissoudre les conseils communaux Il n’y a pas une disposition qui permet à un ministre, un président de la République de dissoudre ou de révoquer un conseil communal en dehors des articles obtenus dans le code des collectivités locales. Ce code parle de contrôle des fonctions électives », rappelle-t-il.
Selon ses dires, l’article 77 du code des collectivités locales stipule que le délai de la suspension d’un conseil communal ne doit pas excéder trois mois. A l’expiration de ce délai, ajoute l’ancien député, le conseil reprend ses fonctions. C’est pourquoi d’ailleurs, il estime qu’un ministre ne peut pas « se lever un beau jour, pour dire que je dissous un tel conseil, donc le ministre doit savoir que ce n’est pas parce qu’on est en période de transition, ou qu’il est arrivé à terme que le conseil doit être dissous ».
Par contre, Baldé rassure que la loi est claire en ce qui concerne l’organisation des élections en Guinée : « Ce n’est pas les maires ou les partis politiques qui organisent les élections. Et donc quand les mandats arrivent en échéance, il appartient à ceux qui gèrent l’État d’organiser les élections. (…) Nous rappelons qu’installer des délégations spéciales, c’est de créer inutilement une instabilité au niveau de la gestion administrative et financière de ces collectivités », a-t-il souligné.
Pour finir, l’ancien député de Labé invite la junte à mettre en œuvre le dialogue politique réclamé par la résolution du Sommet des chefs d’État de la CEDEAO le 04 décembre dernier, pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.