La manifestation des jeunes de Siguiri, mardi 14 juillet contre le manque d’eau, d’électricité et de routes avaient été réprimée par les forces de l’ordre. Mis en cause, le colonel de Police, Bakary Diawara sort de son droit de réserve pour se défendre.
Face aux accusations dont il fait l’objet, le colonel Bakary Diawara a convié la presse, samedi 18 juillet 2020, pour se laver de tout soupçon dans cette affaire.
«La police n’est pas là pour faire du mal à quelqu’un qui a une bonne conduite. Mais tout contrevenant à la loi sera puni comme l’indique le texte”.
Poursuivant, il explique que la police c’est la prévention, l’éducation et la répression quand cela est nécessaire.
«D’ailleurs, précise l’officier, la police ne dispose que d’armes conventionnelles. Et l’ordre de réprimer n’est pas venu de moi. Déjà, toutes les unités avaient la consigne ferme de leur chef hiérarchique».
Concernant la manifestation du mardi 14 juillet, Colonel Bakary soutient avoir été la première autorité à informer le préfet et a demander à celui-ci de convoqué une réunion entre les jeunes, les chefs coutumiers et religieux et les autorités administratives et sécuritaire.
«J’ai personnellement conseillé les jeunes de sursoir à la manifestation. Dans la salle, devant tout le monde, ils ont accepté. Le chef de l’État avait aussi appelé pour demander aux jeunes de l’accorder 15 jours. Contre toute attente, le lendemain d’autres groupes des jeunes se sont organisés pour manifester. C’est ainsi, des dispositions ont été prises par les forces de sécurité pour encadrer la manifestation pour éviter les bavures. Malgré tout, la manifestation à pris d’autre allure. Les manifestant ont commencé à crié “à bas le 3e mandat “. Alors que ce n’était pas leur feuille de route. Donc, il fallait vite éviter le pire. Et dieu merci on avait pu maîtriser la situation. A ce jour, les 9 personnes qui avaient été interpellées sont déjà libérées. Et les blessés graves avaient aussi été conduits à l’hôpital régional de Kankan.
Billy Nankouman Kéita