Le Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL) entend franchir un nouveau cap dans sa stratégie de mobilisation politique. Ce samedi 19 avril 2025, lors de l’assemblée générale hebdomadaire du parti tenue à son siège à Nongo, le porte-parole du MoDeL, Moïse Diawara, a annoncé la tenue d’un sit-in prévu le 26 avril prochain. Un événement que le parti veut transformer en “démonstration de force politique”, dans le respect de la légalité.

« Le 26, c’est une autre date qui a été retenue pour les sit-ins ici. L’appel qu’on va lancer à l’endroit de tous les militants et militantes, c’est de répondre présent. Il faudrait que, dans ce contexte-là, on commence à faire une démonstration de force politique, mais en termes de mobilisation, dans les conditions normales », a déclaré Moïse Diawara.

Soucieux de s’inscrire dans une dynamique légale, Moïse Diawara a évoqué la nécessité d’organiser les actions dans un cadre bien structuré et élargi : « Dans les conditions normales, les sit-ins devaient être délocalisés. C’est-à-dire à l’interne ici. Et au niveau du grand Conakry. Notamment, Dubréka, Coyah. Ce sont des hypothèses sur lesquelles nous sommes en train de travailler. Mais tout cela doit s’adosser sur la loi, parce que nous sommes pacifiques et légalistes. »

Face à la répression, le MoDeL affiche une posture de résistance : « Nous sommes aussi déterminés à résister, quand nous faisons face à la justice. Parce qu’il n’est pas question de tomber dans la résignation, sous prétexte qu’il y a la peur. À cause des enlèvements, à cause des kidnappings, des arrestations. Nous sommes des défenseurs des droits. Nous nous battons pour la justice. »

Le sit-in du 26 avril sera également l’occasion de commenter l’actualité nationale et de dérouler le programme politique du parti. Moïse Diawara en appelle à la responsabilité et au leadership des militants : « Vous, en tant que structure, il va falloir que chacun essaye de réfléchir dans ce sens. Vous devez faire preuve de leadership. Il est temps. »

Enfin, le porte-parole du MoDeL s’est félicité de la dynamique interne du parti, née dans un contexte difficile, qui renforce, selon lui, la cohésion et la solidarité : « Peut-être quand le président était encore parmi nous, certains ne se connaissaient pas. Mais aujourd’hui, on est en train de nous connecter parce qu’on se frotte tous les jours. Il faudrait que cela soit matérialisé aussi sur le terrain. »