Depuis le double meurtre de deux jeunes à Wanindara le mercredi 7 novembre, les violences sont devenues accrues sur l’autoroute Leprince, dans la commune de Ratoma. Un policier a été tué, un militaire copieusement molesté. Cela a alimenté la rumeur de militarisation de la zone.
Samedi 17 nivembre 2018, à l’occasion de l’assemblée générale de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Ousmane Gaoual Diallo, directeur de la communication du parti, a fait une mise en garde contre l’éventualité de la mise en place des postes armés (PA) dans les coins réputés plus chauds de l’axe Hamdallaye-Kagbelen : «Nous disons que ce plan diabolique consiste à installer des compagnies d’infanteries mixtes, composées d’éléments de la gendarmerie, de la police armée sur des points précis de l’axe. A ce gouvernement de M. Kassory Fofana, à M. Diané de la Défense, s’il est avéré que vous avez décidé de militariser l’axe, vous vous trompez, parce que l’application de cette stratégie ne marchera pas. Car elle est contraire à la loi sur le maintien d’ordre et viole l’article 90 de notre Constitution. Si vous envoyez des compagnies de la gendarmerie occuper la commune de Ratoma, ça ne serait que de la provocation et c’est pour massacrer les innocentes populations. Cela ne serait qu’un prétexte pour continuer à tuer sans garantir la justice pour tous.»
Plus loin, Ousmane Gaoual cite les zones visées par ces postes armés : « On parle de Gnariwada, de Hamdalaye pharmacie, du carrefour Kakimbo, le Rat vert du temple, de Bambéto, du marché de Koloma, du carrfour de Bomboli, du carrefour Cirage, du carrefour Soloprimo, de Cosa, de Wanindara, du Rond-point T5, de Sonfonia T7, du carrefour de la Cimenterie et de Wanindara-pharmacie. Si vous mettez sur tous ces points, des militaires, alors la Guinée est en état de siège et sera sous une occupation militaire. Nous mettons en garde Kassory Fofana et le ministre de la Défense. Et la meilleure manière de démentir cette information, c’est de ne pas mettre en application ce qui a été ainsi décidé.»