Après six mois depuis leur lancement, les travaux du pont sur le Milo à Kérouané sont très en retard. Ils ne sont exécutés qu’à 8%. Mais l’entreprise marocaine, Sintram, rassure qu’elle respectera le délai contractuel.
Le jeudi 16 mai, Moustapha Naité s’est rendu sur le chantier du pont de Milo, à Kérouané. Objectif, connaitre le niveau d’évolution des travaux. Il a affirmé n’avoir pas été satisfait.
« A l’heure où nous sommes, l’état d’avancement est de 8,75%. On a fini de faire le ferraillage des deux piles. On est en train de faire la centrale à béton. Elle est à 85%. Les plateformes où on doit faire le forage des pieux sont finies au niveau de la rive droite. L’entreprise est prête à faire le démarrage effectif des travaux », a expliqué Thierno Mamadou Diallo, conducteur des travaux du pont, avant de donner les raisons du retard des travaux : « Le retard est dû à beaucoup de facteurs, notamment le déguerpissement, parce que sur l’emprise de la route d’accès au pont il y a des bâtiments à déguerpir. Donc il fallait gérer cette situation qui a mis beaucoup de retard pour ces travaux et il y a aussi la pluie de l’année dernière. »
« Nous comptons pouvoir respecter le délai contractuel, poursuit-il, car à l’heure où nous sommes, la mobilisation matérielle et humaine est effective. La foreuse qui est l’élément principal de ce projet doit arriver ce soir et dans la semaine qui suit nous allons commencer le forage des pieux. »
Faire la pression sur les entreprises afin qu’elles respectent le délai contractuel des travaux et la norme de qualité, c’est le motif de la visite des chantiers, indique le ministre des Travaux publics, Moustapha Naïté : «Le pont a démarré, c’est vrai, avec une lenteur de près de 8%. C’est une des raisons d’ailleurs de notre sortie pour le constat sur le terrain. Je dois dire que nous n’avons pas été satisfaits de l’évolution du travail à Kérouané. »
Une mission de contrôle du département viendra dans les prochains jours pour voir l’évolution des travaux. « L’entreprise reste mobilisée. Elle a redoublé d’efforts pour être dans le délai contractuel qui est le 31 décembre 2019. Nous allons envoyer une nouvelle mission de contrôle d’ici la fin de ce mois pour voir si les équipements sont arrivés finalement, notamment la foreuse, pour faire les pieux par rapport au pont de 85 m qui doit être réalisé », a-t-il confié.
Se prononçant sur la situation de la voirie urbaine de Kérouané, M. Naité rassure que celle-ci est une des priorités du gouvernement : « On a expliqué aux populations que la ville de Kérouané par rapport à la voirie reste une priorité du gouvernement. Nous sommes en train de réévaluer pour voir comment reprendre après la saison des pluies la voirie de Kérouané. Vous l’aurez constaté, il y a des travaux d’assainissement qui sont réalisés depuis 2011. Ça n’a pas suivi parce que justement il y a cette négociation qui se fait de 8km à 10km et aussi les modalités de paiement que nous devons pouvoir respecter. »