À l’occasion de la cérémonie inaugurale du cadre de concertation inclusif, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a présenté un processus de 10 points, permettant le retour à l’ordre constitutionnel. Mory Condé a demandé aux forces de proposer des délais à chacun des dix points énumérés dans le processus.
Invité chez nos confrères de FIM FM ce lundi 18 avril 2020, l’ancien député uninominal de Labé, Cellou Baldé a fustigé le «manque de volonté politique» du CNRD dans la conduite de la transition.
Selon ce membre du bureau politique national de l’UFDG, le CNRD et le gouvernement dirigé par Mohamed Béavogui «sont en train de passer à côté de la plaque» par rapport à la gestion de la transition. «Nous avions alerté et nous constatons qu’ils continuent dans cette logique de fuite en avant», martèle Cellou Baldé.
Selon cet ancien député, le ministre Mory Condé n’avait pas à adresser aux leaders politiques des courriers pour leur faire «des injonctions à mettre des dates devant une liste de plus de 400 tâches. Il nous dit de lui fournir cette production avant le 20. Il sait que nous avons une position par rapport à cela.»
Plus loin, Cellou Baldé dit croire qu’il y a «un manque de volonté politique» de la part des autorités de la transition, pour aller à l’essentiel par rapport à la transition. Il rappelle que les leaders politiques ont demandé un cadre de dialogue inclusif, politique, pour que: «nous puissions discuter de toutes ces questions là. S’il y avait de la volonté politique, nous aurions avancer depuis longtemps.»
Pour rappel, la CEDEAO donne jusqu’au 25 avril au CNRD afin qu’il établisse le chronogramme de la transition. Pour certains acteurs politiques, cette demande des autorités est une manière de mettre tout sur le dos de la classe politique. Cellou Baldé estime quant à lui «le CNRD est en train de s’ériger en boulanger. Ils veulent à l’image de l’ancien régime, rouler les Guinéens et la communauté internationale dans la farine», mais, prévient-il «ça ne marchera pas. On ne peut attendre à quelques quatre à cinq jours du 25 avril pour sortir une panoplie de liste de tâches, et demander à la classe politique de coller les dates. Ça ne peut pas aller.»